Michel Cadot, préfet d’Ile-de-France, a commencé la mission de concertation sur le CDG Express qui lui a été confiée par la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne. Comme le précise un communiqué de la préfecture, il a « rencontré Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Ile-de-France, présidente d’Ile-de-France Mobilités, les parlementaires de Paris, les représentants des conseils départementaux des Yvelines, de l’Essonne, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et du Val-d’Oise, et les associations d’usagers ». Il rencontrait ce vendredi 25 janvier « les élus de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis ainsi que les représentants de l’association des maires d’Ile-de-France (Amif), de la métropole du Grand Paris et l’association des maires du RER B. La semaine prochaine, il échangera avec les représentants du Conseil de Paris ».
Mission difficile. Comme le reconnaissait Elisabeth Borne à l’occasion de ses vœux à la presse, « à la différence d’Eole ou du Grand Paris Express, le projet de CDG Express, faute de maître d’ouvrage, n’a jusqu’à présent pas été porté et n’a pas fait l’objet d’une assez forte concertation ». Pas sûr qu’une mission aussi courte que celle de Michel Cadot, qui doit rendre son rapport début février, permette de remonter un tel handicap. Surtout alors que le projet est sous pression et que de nombreux élus, à commencer par Valérie Pécresse et Anne Hidalgo, ont demandé son report.
Le préfet doit concilier ce qui apparaît de plus en plus difficilement conciliable. La chèvre, la réalisation d’ici 2024 de la liaison pour l’aéroport, et le chou, « la priorité du gouvernement donnée aux transports du quotidien ». De fait, elle se traduit par de très importants investissements et travaux. « Quoi qu’il arrive, avec ou sans le CDG Express, il faudra gérer de manière optimale, dans l’anticipation et la transparence, des perturbations liées à ces travaux au cours de ces prochaines années. »
L’axe ferroviaire Paris Nord concentre de nombreux projets nécessaires pour l’amélioration et le développement du réseau. D’ici 2024, leur réalisation conjuguée à celles du CDG Express nécessite un travail de coordination, lui aussi confié à Michel Cadot, et dont il doit rendre les conclusions en avril, « pour atténuer les perturbations pour les usagers des transports du quotidien ». Dès à présent, rappelle son communiqué « plusieurs actions sont à l’étude, parmi lesquelles : réaliser plus de travaux en augmentant les durées de coupure de circulation pendant les périodes creuses ; pendant ces travaux, améliorer les transports de substitutions pour mieux répondre aux attentes des voyageurs ; développer et anticiper l’information des usagers ».
Michel Cadot rendra son rapport sur CDG Express à la ministre début février. « Sur la question majeure et complexe de l’impact global des travaux pour le transport du quotidien, j’attends de la part des opérateurs des éclairages indispensables pour répondre aux inquiétudes exprimées par IIe-de-France Mobilités, les élus et les usagers, particulièrement en phase de travaux », déclare le préfet.