Google teste la voiture sans conducteur
S’il est un domaine dans lequel on n’attendait pas le géant de l’Internet, c’est bien l’automobile. Erreur ! L’un des ingénieurs de Google, un certain Sebastian Thrun, a posté le 9 octobre sur le blog officiel de la maison, une information tout à fait décoiffante : six Toyota Prius et une Audi TT ont déjà parcouru plus de 140 000 miles, soit plus de 225 000 km en conduite 100 % automatique… « Notre objectif est de prévenir les accidents de la circulation, de libérer du temps aux gens et de réduire les émissions de CO2 en changeant fondamentalement l’utilisation des voitures », écrit Sebastian Thrun. Les prototypes ont été équipés de caméras vidéo sur le toit, de capteurs radars et d’un télémètre laser, leur permettant de se repérer dans la circulation urbaine. Ils utilisent aussi les cartes détaillées de Google Maps. C’est ainsi qu’ils ont pu circuler en Californie, entre le siège de la société à Mountain View et les bureaux de la firme à Santa Monica près de Los Angeles. Par sécurité, un homme était assis derrière le volant, mais il n’a pas eu à intervenir…
Même plus besoin de balises noyées dans la chaussée comme dans le projet américain d’autoroute automatique ! La voiture serait capable de s’insérer dans le flot de circulation, de respecter les limitations de vitesse et surtout d’adapter sa vitesse aux conditions de trafic. « Nous pensons que c’est une première dans la recherche en robotique », assure l’ingénieur de chez Google. Selon l’OMS, plus de 1,2 million de vies sont perdues chaque année dans des accidents de la route. Google estime que sa technologie permettrait d’en réduire fortement le nombre, « peut-être même jusqu’à la moitié », argue l’ingénieur. L’entreprise estime aussi que ces voitures autonomes peuvent transformer le covoiturage et réduire significativement l’utilisation de l’automobile. Ce projet, qui n’en est qu’à un stade « très expérimental », s’inscrit dans l’esprit qui a présidé à la fondation du groupe par Larry Page et Sergey Brin, en 1998 : « Ils voulaient aider à résoudre de grands problèmes par la technologie. Et l’un des grands problèmes auxquels nous travaillons aujourd’hui, c’est la sécurité des voitures ».
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt