Malgré le conflit ce week-end avec les contrôleurs, qui s’annonce très suivie avec trois chefs de bord sur quatre en grève, la SNCF a affirme qu’elle va pouvoir faire rouler un TGV sur deux. Comment? En recourant à des agents volontaires habilités à porter la caquette de contrôleur, suite à une formation qui dure une semaine. Habilitation qui doit être renouvelée tous les ans.
En plus des non grévistes, 300 personnes (cadres, managers, agents dans des bureaux quel que soit leur métier) se sont ainsi portés volontaires et vont descendre sur le terrain vendredi, samedi et dimanche, pour assurer une des missions de chef de bord : la garantie de la sécurité des voyageurs à bord. Mission qui explique l’impossibilité de faire rouler un TGV en l’absence d’un contrôleur. En revanche, n’étant pas assermentés, les volontaires n’effectueront pas le contrôle des billets, qui représente la seconde mission des chefs de bord.
Les TGV qui circuleront ce week-end seront prioritairement ceux desservant la montagne car ce sont les plus pleins, a expliqué le 14 février la SNCF pour justifier ses choix. L’entreprise cible aussi les trains qui transportent des enfants dans le cadre de son service Junior & Cie. 9000 jeunes sont attendues ce week-end, le service sera assuré pour 85 % d’entre eux, assuré Alain Krakovitch. « Et nous allons essayer de proposer une solution à tous« , a indiqué le directeur des TGV-Intercités.
Plus précisément, un TG Inoui sur deux devrait circuler, un Ouigo sur deux, un Intercité sur deux (trains de jour et de trains de nuit). La SNCF a envoyé à tous les voyageurs dont elle avait les coordonnées un mail ou un sms pour leur indiquer si leur train est supprimé. Avec la possibilité de se le faire rembourser à 100 % ou de l’échanger sans frais. Elle va aussi offrir aux personnes dont le train a été supprimé un bon de voyage permettant leur de voyager à 50 % dans le mois.