Jean-Pierre Farandou sera remplacé après les Jeux olympiques
Sitôt la page des Jeux olympiques tournée en septembre, le pdg de la SNCF rendra sa casquette de premier des cheminots. Mesure de rétorsion de la part de l’Etat suite à l’accord du 22 avril sur les fins de carrière des cheminots ? Ou mise en scène ?
Fin de match après les JO. Après une convocation à Bercy, très scénarisée, de Jean-Pierre Farandou, le gouvernement siffle brutalement la fin de la partie. Deux heures avant l’audition du patron de la SNCF, le 7 mai, par le Sénat pour évoquer « les conséquences de l’accord » sur les fins de carrière, un communiqué officiel répétait ce que l’on savait déjà : le premier des cheminots à la tête des 150 000 salariés du groupe ferroviaire restera en poste jusqu’en septembre. Son mandat s’achevait le 13 mai et comme prévu, il est prolongé de quelques mois, le temps que la SNCF passe l’épreuve du feu des Jeux Olympiques.
Mais, la sanction est tombée : après la compétition, Jean-Pierre Farandou ne sera pas reconduit pour un deuxième mandat, a annoncé le gouvernement. Sitôt la page des JO tournée, l’Elysée proposera aux parlementaires le nom d’un (e) successeur(e).
Jean-Pierre Farandou avait jusqu’ici toujours fait savoir son intention de rempiler. Il fêtera ses 67 ans cet été, sera donc bientôt frappé par la limite d’âge fixée pour le pdg de la SNCF et aurait dû quitter ses fonctions en juillet 2025.
Manque de transparence ? Fusible ?
Signé le 22 avril avec les syndicats, l’accord sur les fins de carrière a mis le feu aux poudres, semble vouloir faire croire le gouvernement. Mais qui a allumé la mèche ? Début mai, Bruno Le Maire convoquait Jean-Pierre Farandou pour « qu’il rende des comptes »,
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Publié le 02/05/2024