La Basse-Normandie veut 5,6 milliards d'euros pour le rail
La région veut développer ses chemins de fer. Les « Assisses du rail » ont pour but lister ses besoins en infrastructures et ses ambitions pour le TER Après Midi-Pyrénées, le Limousin et l’Auvergne, la Basse-Normandie veut aussi son plan rail. Le 23 mars, le jour même où elle inaugurait la première voiture Corail Intercités accessible aux voyageurs en fauteuil roulant sur la ligne Paris – Caen – Cherbourg – une première en France –, la région a lancé ses « Assises du rail ». Le but : lister ses besoins en infrastructures et ses ambitions pour le TER. Le tout évalué à 5,6 milliards d’euros.
Laurent Beauvais, le président PS du conseil régional, se dit prêt à mettre sur la table 750 millions d’euros pour la période 2010-2015, ce qui représente quasiment le triplement de son effort par rapport aux cinq dernières années. Pour compléter le tour de table, il fait appel à l’Etat et aux autres régions (l’Ile-de-France et Haute-Normandie) concernées par ses projets, portant particulièrement sur l’amélioration des accès à Paris.
Parmi les priorités, la région souhaite en effet mettre Caen et Argentan à 1 heure 30 de Paris, et Cherbourg et Granville à 2 heures 30 de la capitale. Elle voudrait aussi améliorer l’accès aux gares TGV de Roissy, Massy, Rennes et du Mans. Et elle compte lancer « un plan d’électrification du réseau ferroviaire bas-normand », alors qu’actuellement seulement 34 % des voies (237 km sur 700 km) sont électrifiées.
La Basse-Normandie, qui est passée au cadencement depuis le service d’hiver, augmentant son offre de 15 %, voudrait poursuivre le développement de l’offre TER en créant de nouvelles fréquences et de nouveaux trains sur Caen – Rennes, Caen – Granville et entre Granville et Saint-Malo. La région prévoit de renouveler son matériel roulant sur la liaison Paris – Granville à l’horizon 2013 et Paris – Caen – Cherbourg à l’horizon 2017. Son plan rail comprend aussi un volet intermodal qui vise à mieux coordonner les modes de transport entre eux (tramway, bus, autocar, TER ou Corail Intercités), à les rendre plus accessibles et à mieux informer les voyageurs.
« Sur ces bases, la région propose à l’Etat, à RFF et la à SNCF d’aller au-delà du programme de travaux du contrat de projets Etat-région 2007-2013 et du plan de rénovation du réseau ferré national, pour accélérer la modernisation du réseau ferroviaire bas-normand », souligne l’exécutif régional. Interpellé, Jean-Pierre Farandou, le directeur général de SNCF Proximités, affirme que la SNCF est « prête à jouer le développement en Basse-Normandie ».
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, est attendu de son côté le 6 avril dans la région. L’exécutif régional espère engager une négociation en vue de la signature d’un protocole d’accord.
Marie-Hélène Poingt
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