La grande vitesse italienne prend du retard au nord-est
Pas de TGV pour Venise : le train à grande vitesse avance au ralenti dans le nord-est de la Botte. Une décision du gouvernement Berlusconi aggrave la situation Le nord-est de la Botte bénéficiera-t-il bientôt de la grande vitesse ? Rien n’est moins sûr. Ces derniers jours, les travaux LGV de cette riche région d’Italie ont subi un sacré coup de frein de la part du gouvernement Berlusconi. Pour l’instant, dans cette zone, la grande vitesse s’arrête à Treviglio (province de Bergame), soit à moins de 40 km de Milan. Ensuite, seule une miniportion Padoue – Venise est à grande vitesse, si bien qu’il faut compter plus de 2 heures 30 pour un Milan – Venise. Le 13 mai, le Cipe – Comité interministériel pour la programmation économique – a aggravé la situation, en actualisant le programme financier 2007-2011 du groupe public ferroviaire Ferrovie dello Stato. Cette actualisation exclut le Nord-Est des futurs travaux. Ainsi, le tracé TGV Vérone – Padoue (120 millions d’euros) et la portion Brescia – Vérone (84 millions d’euros) vont devoir attendre 2011 pour avoir des financements. Pour Venise – Trieste, impossible de savoir quand les fonds seront débloqués. Autre problème : le tracé Treviglio – Brescia va recevoir 1,130 milliard, alors que plus de 2 milliards sont nécessaires pour ce chantier. « Nous allons devoir tout reporter à 2020 ! », s’agace Andrea Tomat, président de l’organisation patronale Confindustria en Vénétie. Les entrepreneurs de la région sont d’autant plus inquiets qu’en 2015 Milan organise l’Exposition universelle. 30 millions de visiteurs sont attendus, dont 20 % logeront dans d’autres villes. Sans LGV, le Nord-Est sera défavorisé. Actuellement, des TGV circulent entre Turin et Milan, et de Milan vers Bologne, Florence, Rome et Naples.
Eléonore KERN
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt