La RATP commande à Stadler la prochaine génération de locomotives pour le métro parisien
21 Oct 2024
Ile-de-France , Paris , France , RATP , Stadler , Infrastructures , Maintenance , Matériel roulant , Métro , locomotive électrique , métro , RATP , Stadler , train à batteries , Travaux de voie
© Stadler
Mis à jour le 22 octobre 2024
On s’imagine souvent que le marché français est difficile pour Stadler. Mais lorsqu’il s’agit de véhicules « sur mesure », le constructeur suisse garde toutes ses chances. Comme lorsqu’il s’agit de fournir la prochaine génération de locomotives pour les trains de travaux du métro parisien, traditionnellement appelés « tracteurs » par la RATP.
C’est en effet Stadler qui été retenu – pour la première fois – par la RATP, pour la fourniture de douze de ces engins de traction construits sur mesure au gabarit du métro parisien, avec une option pour deux unités supplémentaires. Ces engins assureront la traction des trains de travaux de service, d’entretien et de maintenance de l’infrastructure sur les quelque 245 km du réseau du métro parisien, tant sur les cinq lignes équipées pour la circulation de métros sur pneus que sur les neuf lignes à roulement « fer ».
La commande de nouveaux engins s’inscrit dans le cadre de l’industrialisation de la maintenance des infrastructures par la RATP. Ces 12 locomotives viendront compléter le parc actuel de tracteurs à partir de 2027. Longues de 15 m, elles reposeront sur quatre essieux et seront dotées d’attelages « entièrement automatiques ». Ces engins pourront être utilisés en simple comme en double traction, pour la remorque de trains de 120 tonnes ou 240 tonnes maximum.
Comme les rames de métro parisien à roulement « fer », ces locomotives circuleront sur voie normale et seront adaptées aux rayons de courbure serrés que l’on rencontre parfois sur le réseau. Lors des phases d’acheminement vers les zones de chantier, ces machines seront alimentées par le troisième rail 750 V, qui permettra également de recharger les batteries. Le haut niveau de fiabilité attendu pour ces engins de traction devra leur permettre de s’insérer, sans les perturber, entre les rames assurant le service régulier, tout en tirant leur énergie de traction de leurs batteries sur les zones de chantier lorsque le troisième rail 750 V est consigné.
P. L.