Le Train va commander dix rames à l'Espagnol Talgo
Une étape importante a été franchie par la société Le Train qui veut lancer des trains à grande vitesse dans le Grand Ouest : le 23 janvier, elle a annoncé avoir choisi, au terme d’un appel d’offres européen, le constructeur espagnol Talgo pour lui commander dix rames. En souhaitant à l’avenir aller encore plus loin, au gré des besoins et des développements, car « lancer une compagnie ferroviaire uniquement avec dix rames n’aurait aucun sens », commente Alain Getraud, cofondateur et directeur général de la compagnie ferroviaire privée.
En attendant, la commande représente quelque 300 millions d’euros, selon Alain Getraud, qui refuse toutefois de donner le montant précis du contrat.
Les rames seront issues de la plateforme Avril développée par Talgo. Elles seront aménagées de façon à pouvoir embarquer des pièces de grande taille, par exemple des planches à voile, et disposeront de 40 places de vélo par rame. « Nos ingénieurs travaillent avec les ingénieurs de Talgo sur un aménagement intérieur complètement différent de celui qu’on connaît en France et en Espagne », précise le dirigeant du Train.
Le partenariat signé avec Talgo s’entend sur le « long terme » : il comprend la maintenance de la flotte pour 30 ans. « Nous visons une pénétration du marché ferroviaire du Grand Ouest en 2025 », ajoute Alain Getraud, qui espère toujours conclure les négociations engagées avec la SNCF sur la cession de dix rames qui pourraient ensuite être rétrofitées, même si des discussions ont également lieu avec d’autres opérateurs.
« Nous souhaitons travailler avec des acteurs financiers engagés » Alain Getraud, directeur général de la société Le Train
L’idée de lancer Le Train vient d’un contexte local : les attentes de dessertes insatisfaites dans le Grand Ouest. Alain Getraud, son directeur général, qui a notamment passé une quinzaine d’années chez SNCF Réseau, vise le marché de la grande vitesse et de l’intersecteur. Il nous a accordé une interview en fin d’année dernière que nous publions aujourd’hui sur notre site.
Ville, Rail & Transports. Pourquoi avoir lancé la société Le Train ?
Alain Getraud : C’est en fait la réponse à une problématique. La société est née en Nouvelle Aquitaine parcourue par SEA (Sud Europe Atlantique), une infrastructure fantastique mais qui crée beaucoup de frustrations, avec un retour sur investissement très faible. La Charente a de très grandes attentes, mais il y a peu de dessertes sur Angoulême notamment. Les élus ont manifesté leur mécontentement. Ce qui a poussé l’entrepreneuriat local à s’intéresser au sujet.
VRT. Sur quels marchés souhaitez-vous vous positionner ?A. G. Nous visons le marché ferroviaire à grande vitesse et l’intersecteur entre les villes principales et secondaires. Les études préliminaires que nous avons menées ont permis de découvrir un potentiel. Le réseau français est bien maillé mais sous-utilisé, avec un modèle en radial. Mais il y a peu d’interrégional. C’est ce qui a nous a poussé à donne
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