Laval a tout d’une grande
Lignes cadencées, amplitudes horaires, parkings-relais, vélos en libre service, transport à la demande : en cette rentrée, la « petite ville » de Laval multiplie les améliorations de son réseau de transport. La plus petite ville à oser s’équiper comme une grande. C’est l’image que Laval cultive avec la réorganisation, en cette rentrée, des Transports urbains lavallois (TUL). Le 23 août dernier, Laval a vu les innovations se multiplier. « Ici, on ne prend pas le bus, on prend le TUL. Le réseau fait partie du paysage, du patrimoine. Avec 80 voyages par an et par habitant, il est bien fréquenté pour une agglomération de cette taille, 100 000 habitants, 50 000 dans la ville-centre. Maintenant, il dispose des moyens d’un transport public moderne, avant que la ville s’engorge sous le poids de la circulation automobile », résume Frédéric Devineau, directeur de Keolis Laval.
Adieu les boucles dans les quartiers, les bus rares. Bonjour les arrêts moins nombreux, les lignes directes et cadencées vers le centre, une ligne de rocade entre quartiers d’habitations et zones industrielles. « Nous voulons conserver nos personnes âgées, nos scolaires et gagner de nouveaux clients chez les actifs », indique Frédéric Devineau. 17 % de kilomètres de bus en plus, des objectifs de fréquentation en hausse de 25 % à 30 % dans les six ans. « Vous ne trouverez pas de ville de notre taille avec une telle aptitude à l’intermodalité », avance Guillaume Garot, le maire PS. Les connexions avec le train, les vélos (pôles de stationnement), les voitures (deux parking-relais en projet) ont fait l’objet d’un soin particulier. Néanmoins, l’agglomération, qui est aussi une des plus endettées de France, n’a pas voulu payer plus qu’avant. 9 millions d’euros par an. La recette moyenne fournie par les voyageurs devra atteindre 1,5 million d’euros par an (16 %) dans les six prochaines années, durée de la délégation de service public.
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt