Le Francilien se dévoile à Crespin
La première rame du réseau Transilien a été officiellement présentée le 6 février. Bienvenue à bord Il était fier et content, Jean-Paul Huchon, de présenter ce 6 février dans l’usine Bombardier de Crespin la première rame aménagée du Francilien, et la troisième rame d’essai. D’annoncer, en prime, une accélération du rythme des livraisons, une centaine dès 2012. Et de fixer le prochain rendez-vous : le 13 décembre prochain, entre Paris-Nord et Luzarches, ce sera la mise en service commercial d’une première rame sur la ligne H du RER.
Pour le président du conseil régional découvrant la rame sous les confettis et les sunlights, l’impression est « plus que positive. Mieux que ce que je pensais ». Plus confortable, plus spacieux, plus moderne. Articulé en forme de boa, ce train annoncé comme « révolutionnaire » pour l’Ile-de-France a ses atouts particuliers, largement appréciés par les visiteurs du jour, que ce soient les élus, les voyageurs franciliens, abonnés tirés au sort, ou les agents de la SNCF.
Il y a les grandes baies vitrées, de nombreux écrans plats d’information, un éclairage avec des diodes électroluminescentes « LED », sans agressivité. Avec son plancher sur un seul niveau, sur trois mètres de large, le Francilien est spacieux, ce qui lui permet de proposer jusqu’à cinq places assises de front. Et puis, une grande porte (1,95 m) par voiture doit faciliter les entrées et sorties. Un élément majeur, qui doit permettre de respecter les temps d’arrêt en gare. Jean-Pierre Farandou, responsable SNCF Proximités, le promet : ce sera 30 secondes, pas plus, contre 40 secondes, au mieux, voire une minute, et parfois plus, avec les rames à deux niveaux. Et puis, sa capacité d’accélération et de décélération, supérieure aux trains actuels, doit permettre de mieux rattraper d’éventuels retards.
Tout cela est essentiel sur un réseau proche de l’asphyxie. Le président de la SNCF le reconnaît : « Nous ne donnons pas la qualité de service que les voyageurs attendent. Le système est à saturation, le trafic augmente de plus de 5 % par an. Soit l’équivalent d’une nouvelle ville de 150 000 habitants à transporter en plus chaque année. » Jean-Paul Huchon ne l’accable pas : « Depuis son arrivée, Guillaume Pepy a voulu faire du réseau francilien sa priorité. A pris l’engagement de le mettre au même niveau que le TGV. On voit jour après jour que cet engagement est tenu. C’est pourquoi je ne hurle pas avec les loups quand la SNCF rencontre des difficultés. »
Pour ce projet, SNCF et Stif se sont partagés à 50-50 l’addition, avec près d’un milliard mis par chacun sur la table. Cela doit contribuer, à l’horizon 2016, à bénéficier d’un parc en totalité neuf, rénové ou récent. Aujourd’hui, bon nombre de trains du réseau d’Ile-de-France ont encore entre 35 et 40 ans. Et les incidents liés au matériel représentent la première cause interne à la SNCF de retards de trains, soit 40 %, et près de 15 % de l’ensemble des causes de retard.
Pascal GRASSART
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