Le jugement sur la catastrophe de Brétigny attendu le 26 octobre
C’est l’heure du délibéré après le long procès qui s’est tenu durant 8 semaines sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny (le déraillement, suite à un désassemblage d’une éclisse, d’un Intercité le 12 juillet 2013 qui a causé la mort de 7 personnes et en a blessé plus de 200 autres) et après la dernière plaidoirie de la défense.
Aujourd’hui, en effet, l’avocat de la SNCF, Emmanuel Marsigny, a pris la parole pour tenter de convaincre les juges que la SNCF n’est pas responsable de l’accident contrairement à ce qu’a affirmé la veille le procureur. Celui-ci a tenu des mots très durs à l’encontre de la compagnie nationale et a demandé une amende maximale de 450 000 euros et sa condamnation pour blessures et homicides involontaires qui, même si elle « ne ramènera personne à la vie« , permettra de jeter «l’opprobre et le discrédit » sur l’entreprise publique. Parmi les carences listées par le procureur figurent le défaut de traçabilité documentaire, qui n’a pas permis de maintenir un niveau d’alerte suffisant sur l’appareil de voie incriminé, le manque d’anticipation pour le changer ou encore les vitesses de circulation des trains qui n’ont pas été réduites sur cette zone. Et de rappeler que, tout au long du procès, la SNCF a défendu la thèse d’un problème métallurgique indécelable, montrant, tacle le procureur, « une entreprise dans le déni« .
La SNCF, cette « vieille dame » qui fait partie du « patrimoine national » n’est « pas dans le déni« , a répondu son avocat, Emmanuel Marsigny. Mais elle a été « sans cesse caricaturée » , a-t-il poursuivi. « Selon les réquisitions, ce terrible accident ne serait pas le fruit du hasard, d’un événement imprévisible« , comme le défend la SNCF, « mais le résultat d’un certain nombre de fautes, (…), de dérives, que la SNCF n’aurait rien fait pour empêcher« . Pour le procureur, « d‘autres Brétigny auraient pu arriver » mais il n’y a pas eu d’autres Brétigny« , a relevé l’avocat en soulignant « l‘outrance d’un réquisitoire incapable de déterminer un scénario précis de l’accident« .
La SNCF a reconnu le vieillissement du réseau mais contesté avoir failli dans la maintenance. « La SNCF a-t-elle simplement le
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