Le « tram du bonheur » inauguré à Avignon
22 Oct 2019
© Alstom/ TOMA - David Richard
Les nombreuses perturbations de train le 19 octobre dernier en plein démarrage des vacances de la Toussaint, liées au droit de retrait exercé par des conducteurs de la SNCF, auront privé l’inauguration du tram d’Avignon de la présence d’Elisabeth Borne et d’une couverture médiatique nationale. Mais pas de la venue de la chanteuse Mireille Mathieu, « enfant du pays » et marraine du « tram du bonheur », aux côtés de Renaud Muselier, président de la région Sud, Maurice Chabert, président du département de Vaucluse, Patrick Vacaris, président du Grand Avignon, Cécile Helle, maire d’Avignon, Jean-Marc Roubaud, président de Técélys et Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France. Pour cette entreprise, le tram du Grand Avignon, exploité par Transdev l’opérateur du réseau depuis 1979, est « une vitrine du savoir-faire de la filière ferroviaire française », avec la fourniture, en partenariat avec TSO, des voies (études, fourniture et montage), de la sous-station électrique de 750 V, de 6 km de lignes aériennes de contact (études, fourniture, montage et essais) et – plus emblématiquement – du premier Citadis X05 en version courte (24 m, 4 portes doubles par face, plus de 140 voyageurs au total).
Pour autant, ce nouveau tram revient de loin. Il était même donné pour mort après l’alternance à la maire d’Avignon suite aux élections municipales de 2014. Lancés avec deux ans de retard, les travaux ont été finis trois ans plus tard, à temps avant les prochaines élections, mais pour une ligne seulement, longue de 5,2 km et desservant 10 points d’arrêt. Entre-temps, la construction de la deuxième ligne a été décidée, avec pour objectif une ouverture en 2023. Longue de 3,2 km, cette deuxième ligne doit desservir sept arrêts, dont celui de la gare centre, où elle rencontrera la ligne inaugurée le 19 octobre.
P. L.