Après quatre semaines de fermeture, le site Bombardier de Bruges a rouvert le 14 avril, au lendemain du week-end pascal. Une reprise limitée, puisque 40 salariés environ – sur les quelque 430 que comptent le centre de production belge – ont repris le travail dans les ateliers de production et les équipes de support sur site, tandis que les autres ont continué de travailler de leur domicile, en télétravail.
Dès leur arrivée, indique le constructeur, les salariés ont participé à une session de formation sur les mesures strictes à suivre, recevant leur propre équipement de protection ainsi que la « charte des 10 règles d’or pendant la période de crise de Coronavirus ». Et après ? « Le nombre de travailleurs pourra augmenter après les retours d’expérience de la première semaine et les directives sanitaires du gouvernement ».
« La santé de nos salariés est notre priorité primordiale. Après la fermeture du site [le 16 mars, ndlr], nous avons effectué un travail intense pour réorganiser notre lieu de travail et obtenir les équipements répondant aux directives sanitaires nationales afin d’assurer des conditions maximales de de protection à nos salariés sur le site. A présent toutes les conditions sont réunies donc nous reprenons progressivement nos activités de production, livraison et maintenance de nos trains », a déclaré Peter Boels, Directeur du site de Bruges.
Selon la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique), « les conditions ont été bien respectées ce premier jour ». Toutefois, le syndicat estimait alors qu’il était peu probable d’augmenter les effectifs dans ces conditions de travail.
Les trois semaines qui ont précédé le redémarrage des activités avaient été mises à profit par les équipes du site de Bruges pour mettre en place un dispositif sanitaire à la hauteur du ce défi inédit. « Par exemple, les équipes Achats et Approvisionnements ont réussi à sécuriser des livraisons de gel hydroalcoolique et de masques dont une partie a été donnée aux autorités de santé ; les services Opérations, Qualité, Services Après-Vente et Santé Sécurité Environnement ont repensé l’organisation du travail et le fonctionnement des postes de travail pour assurer les conditions sanitaires requises ; le Service Usine a assuré le nettoyage des installations, ateliers, , bureaux… etc. ainsi que le réaménagement de l’entrée du site, des bureaux, du restaurant d’entreprise, des salles de réunions », précise Bombardier. Ce plan « a été préparé et affiné en étroite collaboration avec les représentants du personnel et du médecin du Travail », tout en bénéficiant de retours de ces intervenants. « De plus, une société spécialisée en audit a mené une inspection détaillée du site. Elle validé et donné son accord en préconisant des recommandations qui ont été mises en place depuis. »
À noter qu’outre-Manche, l’activité a également repris sur trois sites Bombardier, qui avaient été fermés le 25 mars. Comme à Bruges, le travail a repris dès le 14 avril à Derby (construction de matériel roulant) et Ilford (maintenance), puis à Crewe (modernisation du matériel roulant) le lendemain.
P.L.