Au
procès de l’accident de Brétigny, les 5 et 6 mai, c’était au tour des experts de s’expliquer sur leurs divergences d’analyses. On a beaucoup entendu les mots oxydation, corrosion, matage, écrouissage, martelage, brillance, fatigue, déformations plastiques… Autant de termes techniques précis employés par les experts qu’ils aient été mandatés par les magistrats enquêteurs après l’accident, ou cités comme témoins par les avocats de la SNCF.
Au point que la présidente du tribunal a dû demander des explications lexicales à Laurent Régnier, spécialiste métallurgique au Centre technique des industries mécaniques (Cetim) et auteur du rapport rédigé à la demande des magistrats instructeurs. « Quelle est la différence entre oxydé, corrodé, et fatigué ? », l’interroge-t-elle.
« L’oxydation intervient en premier et peut se retirer facilement avec un chiffon par exemple. La corrosion, elle, représente un début d’attaque de la matière. Elle ne peut pas partir simplement en frottant. Il faut un produit pour l’enlever et elle reste sur les mains lorsqu’on manipule des pièces corrodées », répond Laurent Régnier.
« Mais en combien de temps apparaît cette oxydation ? », lui demande de son côté Emmanuel Marsigny, l’avocat de la SNCF.
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