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Journée contre l’homophobie : à la SNCF, l’association Gare! mène le combat

17 Mai 2023

Association Gare! , LGBT

© @DR

Confrontées aux évolutions de la société, souvent en première ligne, les compagnies ferroviaires montrent parfois l’exemple. La Deutsche Bahn vient de le démontrer en décidant de laisser à ses agents le libre choix de leurs tenues vestimentaires quel que soit leur sexe (lire ci-dessous). Qu’en pense la SNCF? L’association Gare ! a sollicité la direction pour le savoir. Pour le moment, pas de réponse, nous indique-t-elle. Mais ce n’est pas vraiment le principal sujet poussé par l’association qui représente les personnes LGBT à la SNCF.

Créée en octobre 2000, dans la foulée de la première association de défense LGBT à Canal Plus, l’association Gare! compte très vite entre 400 et 500 adhérents issus de la SNCF. Parce qu’elle répond à une attente. Vingt-trois après, elle ne rassemble plus que quelque 300 adhérents. « C’est peut-être dû à la perception qu’il y a un peu moins de grands combats à mener. Mais c’est faux« , estime Killian Chaplain, son secrétaire général. « Nous sommes la deuxième association de France à avoir été créée après celle de Canal +. A l’époque, la SNCF refusait la carte FIP aux Pacsés. L’association a alors été lancée et a obtenu cette carte pour tous les Pacsés, quel que soit leur genre », raconte Killian Chaplain.

Il faudra encore attendre 2013 pour que Gare ! signe avec la SNCF une première convention qui l’engage jusqu’en 2024. Et qui lui permet de bénéficier d’une aide financière.

Autour de l’année 2016, un collectif d’associations LGBT d’entreprises, Trainbow Europe, a été lancée pour échanger et pour passer à une autre échelle.

Désormais, l’action est davantage tournée vers « des actions politiques et de solidarité« . Depuis deux ans, le bureau s’est renouvelé et a rajeuni. Le 11 février, date de la dernière AG, Ali Louni, 37 ans, a remplacé Jean-Marie Feugère, retraité, qui avait rejoint Gare! en 2011 et qui devient vice-président. Killian Chaplain, 21 ans, chef de bord arrivé en 2020 à la SNCF et quasiment aussitôt à l’association, reste le secrétaire général. Au total, 14 personnes composent le bureau de Gare !, qui travaille dans des locaux au-dessus de la gare de Paris Est. Mais qui ne compte qu’une seule… femme. Les adhérentes ne représentent qu’une part très minoritaire des effectifs. « C’est un des sujets que nous devons traiter », reconnaît Killian Chaplain,

Des membres de Gare! (dont Killian Chaplain, secrétaire général, à gauche, à ses côtés, Jean-Marie Feugère, vice-président) entourent Simone Hérault, marraine de l’association

La nouvelle équipe se veut plus « connectée » et bien décidée à faire davantage connaître ses actions.  Gare! cherche à gagner en visibilité, tant en interne qu’à l’externe, en recourant davantage aux réseaux sociaux. « Après un repli, les adhésions augmentent de nouveau. Le nombre de sympathisants est encore plus important. Cela s’explique peut-être par la crainte d’apparaître dans notre fichier…», commente Killian Chaplain.

Alors que l’association célèbre ce 17 mai la Journée internationale contre l’homophobie, les membres du bureau rappellent qu’ils ont  » réussi à faire accepter à la SNCF la journée internationale contre l’homophobie chaque année». La SNCF est aussi partenaire dans le cadre de la GayPride (prévue le 24 juin cette année). L’association affiche sur son char le logo de la SNCF et celui de Mutuelles en train. « Mais nous sommes identifiables en tant que Gare ! Simone Hérault, la voix de la SNCF, est la marraine de l’association« , précise le secrétaire général.

En 2019, l’association avait fait pelliculer, sur un TGV, des drapeaux LGBT pour commémorer les 50 ans des émeutes de Stonewall, manifestations spontanées et violentes contre un raid de la police dans un quartier de Greenwich Village dans l’Etat de New York, et considérées comme le premier grand mouvement de lutte des personnes gay, lesbiennes et transgenres. Mais ce TGV « rainwow » a été critiqué comme du « pink washing » (analogie au green washing relative à des actions de marketing pour s’afficher du côté de la communauté LGBT).  La prudence reste donc de mise sur l’affichage de logos.

« Nous avons encore beaucoup de sujets devant nous. Celui qui nous mobilise le plus, c’est la lutte contre l’homophobie ordinaire ou contre les trans. Et c’est d’aider nos collègues à faire leur coming out. C’est vraiment le sujet majeur », souligne encore Killian Chaplain. L’association aide aussi l’entreprise à mieux gérer l’accueil des trans sur leurs lieux de travail. « L’entreprise n’a pas l’expertise pour le faire. Nous travaillons en coopération avec la SNCF. Et en cas de dysfonctionnements, nous pouvons nous tourner vers d’autres institutions comme l’inspection du travail ou la défenseure des droits« .

Selon lui, les relations se passent plutôt bien avec la direction. Le temps où l’entreprise imposait aux femmes des services commerciaux de porter des jupes et de suivre des cours de maquillage, dans les années 90, semble loin…La situation a aussi évolué grâce aux liens tissés avec SNCF Mixité. « Aux forums Mixité, nous tenons un stand, ce qui nous apporte de la visibilité. Nous cherchons aussi à repérer les voyageurs qui s’estiment lésés par la SNCF. Pas mal de cheminots très présents sur Twitter nous mettent dans la boucle quand ils ont connaissance d’un problème« . L’inclusivité est en cours. Et maintenant, à quand des tenues non genrées ?

Marie-Hélène Poingt



La DB propose à ses salariés le choix de leur uniforme quel que soit leur sexe

Une tenue de travail non genrée. C’est la petite révolution en cours à la Deutsche Bahn. La compagnie de chemins de fer allemands propose en effet à ses salariés de choisir indifféremment les vêtements qu’ils souhaitent porter pour composer leur uniforme, quel que soit leur genre. Ils peuvent ainsi porter des vêtements traditionnellement dévolus aux hommes ou aux femmes a annoncé à la fin de l’année dernière le PDG. Cette mesure est destinée à promouvoir la diversité LGBT dans l’entreprise avec une « Deutsche Bahn diverse et colorée », s’est félicité Richard Lutz.

Le groupe ferroviaire, détenu à 100 % par l’État allemand, est la première grande entreprise de transport d’Allemagne à sauter ce pas, selon la presse. « Nous sommes fiers de notre employeur, qui donne à tous les collaborateurs la possibilité de se développer librement », a réagi Norbert Nirschl, le président de l’association de salariés LGBT+ du groupe, baptisée Railbow.

Cette décision intervient quelques mois après la condamnation en juin de la Deutsche Bahn par un tribunal de Francfort pour « discriminations » à l’encontre d’une personne non binaire. La justice a estimé que la compagnie ne pouvait pas obliger ses usagers à spécifier leur genre (en leur demandant d’utiliser le terme monsieur ou madame) lorsqu’ils réservent un billet sur Internet. Et elle a exigé de la DB qu’elle arrête cette pratique début 2023 au plus tard.

Les questions LBGT+ sont de plus en plus présentes dans le débat public en Allemagne. La coalition gouvernementale, qui réunit Verts, libéraux et sociaux-démocrates, s’est ainsi engagée à faciliter les démarches de changement à l’état civil pour les personnes transgenres.

 

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