Les prochaines phases du TGV Rhin-Rhône
23 Oct 2007
Mis à jour le 23 mai 2017
Conçu comme une étoile à trois branches fonctionnant en synergie, ce futur TGV sera réalisé en trois ou quatre phases, avec un calendrier qui reste cependant encore flou. Deux marchés pour l'installation du GSM-R
Sur la plus grande partie de la ligne nouvelle, l'équipement en GSM-R, inclus dans les prestations de télécoms, sera réalisé dans le cadre du contrat-cadre Nortel. «S'il est en dehors du périmètre du futur PPP, c'est pour des raisons de planning» , explique Xavier Gruz, chez RFF. Ainsi, côté Est, il sera développé dès la 1phase de déploiement prévue par RFF. En revanche, côté Ouest, au niveau de Villersles-Pots, «cela se fera ultérieurement, et dans le cadre du PPP» . Une organisation due au phasage géographique de déploiement prévu par RFF antérieurement au PPP.
La branche Est, celle dont le chantier a démarré en juillet 2006, comprend 190 km entre Dijon et Mulhouse, dont 144 km (de Villers-les-Pots à Petit-Croix) seront construits fin 2011. La DUP de 2000 étant valable jusqu'en 2012, nombre d'élus aimeraient voir la réalisation des 46 km manquant débuter dans la foulée de la mise en service. Car si le Président Sarkozy a pris un engagement ferme début septembre pour la poursuite de la LGV Est (il souhaite que les travaux démarrent en 2010), il est resté plus flou pour le Rhin-Rhône, précisant juste qu'un « accord rapide pour le financement devait être recherché» . Ainsi, l'association Trans-Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée, dont le tout nouveau président, François Rebsamen, est le maire de Dijon, entend faire reconnaître l'intérêt européen de ce maillon manquant, notamment auprès de l'Union européenne. Une UE qui n'a de plus toujours pas confirmé officiellement sa participation promise à hauteur de 200 millions d'euros dans la 1phase. De leur cote, les consens généraux du Haut-Rhin et du Territoire-de-Belfort ont proposé fin septembre que les collectivités locales préfinancent les acquisitions foncières (11 millions d'euros), correspondant au tronçon de 36 km entre Belfort et Lutterbach, à l'entrée de Mulhouse. Le coût de cette réalisation avait été évalué par RFF à 600 millions d'euros. 25 minutes seraient encore gagnées entre Strasbourg et Lyon. Et le TGV serait « plus attractif » pour les Suisses et les Allemands, plaide Charles Butiner, président du conseil général du Haut-Rhin.
La branche Ouest, dont la phase d'avant-projet sommaire (APS) pour la traversée de Dijon jusqu'à Turcey est achevée. Censée à terme courir jusqu'après Montbard pour rejoindre la LGV existante, elle est située dans le prolongement de la branche Est au départ de Genlis (à 10 km de Villers-les-Pots) et pourrait donc être couplée à la phase 2 de la branche Est… Elle a reçu le statut de projet d'intérêt général, permettant de réserver les emprises au bénéfice de RFF et de réviser les documents d'urbanisme. Aucune évaluation financière pour ce tronçon qui comprend la création d'une gare nouvelle et souterraine, «PorteNeuve», à Dijon, encore moins de calendrier…
La branche Sud, environ 70 km au tracé non encore défini, devra relier la branche Est à l'agglomération lyonnaise. Elle s'y raccordera quelque part entre Dole et Dijon et devra permettre la desserte de Bourg-enBresse ainsi que de l'aéroport lyonnais Saint-Exupéry. Les études APS du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise sont menées de pair avec les études préliminaires de la branche Sud depuis trois ans. La branche a également vocation à acheminer du fret: elle est située sur un corridor européen majeur du transport de marchandises. Entre le Bénélux ou l'Allemagne et l'Italie ou l'Espagne, 60% du transit de fret circulent en effet sur cette ligne. Des flux internationaux qui devraient croître. Enfin, elle est conçue comme itinéraire alternatif à la saturation de la LGV Sud-est.
Nicolas Sarkozy: «Un accord rapide pour le financement doit être recherché. »