Le BEA-TT pointe une mauvaise estimation de la stabilité d'un talus, qui a conduit au déraillement d'un TGV en mars 2020
Presque deux ans après, le déraillement à 284 km/h du TGV Euroduplex 2350 Colmar – Paris le 5 mars 2020 est un peu oublié, ayant été rapidement remplacé par la pandémie de Covid. Causé par un dépôt de terre sur la voie, en provenance d’un important glissement du talus le long de la LGV Est européenne dans le secteur d’Ingenhein (Bas-Rhin), ce déraillement a eu pour bilan humain un blessé grave – le conducteur, qui a repris son activité après plusieurs mois de convalescence – et 21 blessés légers parmi les 307 personnes à bord. Si la motrice et les trois premières remorques ont déraillé, elles sont restées solidaires de la rame et ne se sont pas renversées. Toutefois, la rame 4707 a subi des dommages conséquents et, sur les quelque 1 635 m parcourus après le déraillement, les deux voies étaient hors d’usage.
En cette fin janvier 2022, le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) nous remémore ce déraillement en mettant en ligne un nouveau rapport d’enquête technique de 96 pages, ainsi qu’une synthèse.
Selon ce rapport, la cause du glissement du talus est l’instabilité de celui-ci en raison de la faible résistance d’une formation géologique particulière (argiles du Domérien) qui le const
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