L’Unsa-Ferroviaire et la CFDT Cheminots signent l’accord salarial à la SNCF
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Après l’Unsa-Ferroviaire qui a annoncé le 15 novembre avoir signé l’accord salarial proposé par la SNCF, c’est au tour de la CFDT Cheminots d’indiquer le 20 novembre que ses adhérents se sont prononcés en faveur d’une signature. Le syndicat regrette « la communication déployée par la direction« , qui s’appuie « sur des moyennes et des agrégats de somme » mais explique faire un choix clair pour les salaires, un sujet « prioritaire« , et pour « améliorer le réel et le quotidien » des cheminots. De son côté, l’Unsa-Ferroviaire, qui fait aussi du pouvoir d’achat une question majeure, estime avoir été entendu sur plusieurs points (notamment des éléments variables de solde rehaussés) et se félicite de la reconduction du forfait mobilités durables (400 euros) qui avait été obtenu l’an dernier.
Rappelons que l’entreprise propose pour 2024, dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires), une hausse moyenne des rémunérations de 4,6 %. Une hausse plus forte que l’inflation envisagée à +2,6 % en 2024. Et qui s’inscrit dans la lignée des augmentations des deux années précédentes, atteignant + 12 % en moyenne, sous la poussée d’une inflation importante.
Reste maintenant à savoir, d’ici le 22 novembre (date butoir), si la CGT Cheminots et Sud Rail signeront, ce qui paraît peu probable. Surtout depuis que Sud Rail a écrit aux autres fédérations pour demander à les les rencontrer et « construire une puissante mobilisation » sur le sujet des salaires.
L’accord NAO s’applique automatiquement si des organisations syndicales représentant une majorité dans l’entreprise signent. Ce n’est pas le cas à elles deux de l’Unsa-Ferroviaire et de la CFDT Cheminots. L’année dernière, seule la CFDT Cheminots avait signé et la SNCF avait tout de même décidé unilatéralement d’appliquer ses propositions salariales. Les deux syndicats espèrent que, quelle que soit l’issue des consultations lancées par Sud et la CGT, la SNCF appliquera le même principe.