Midnight Trains jette l’éponge
01 Juin 2024
Mis à jour le 03 juin 2024
Un mois après l’arrêt (officiel) du projet Railcoop, c’est au tour de Midnight Trains d’annoncer qu’il renonce à lancer son projet de trains-hôtels. L’idée, séduisante, consistait à proposer des trains de nuit avec un confort haut de gamme, en ciblant les destinations «où les trains à grande vitesse ne vont pas », annonçait en juin 2021 la start up, en dévoilant son projet. Car comme le rappelait alors Adrien Aumont, cofondateur de la start-up, « vu de Paris, l’Europe en train se réduit à Bruxelles, Amsterdam et Londres », ce qui laisse nombre de grandes destinations aux vols moyen-courrier.« Nous visons de gros marchés, avec 1,5 million de voyageurs aériens par an, et pensons proposer très peu de cabotage », précisait encore Adrien Aumont. Ce principe devait permettre d’atteindre en une nuit des destinations comme Madrid, Lisbonne, Porto, Milan, Venise, Florence, Rome, Vienne, Prague, Budapest, Berlin, Hambourg, Copenhague ou encore Edimbourg au départ de Paris.
Dans un long message publié le 1er juin, Jean-Baptiste Bonaventure, l’un des promoteurs de la société, a expliqué les raisons de l’abandon. Il n’a pas été possible, écrit-il, de financer un projet industriel « à grande échelle ayant pour objectif de protéger l’environnement ». La startup, qui avait réussi à lever des fonds auprès de plus de 40 business angels et sélectionné son constructeur pour les rames, a échoué lors de la seconde levée de fonds qui aurait dû lui permettre de lancer « a minima » sa première ligne Paris-Milan-Venise.
Reconnaissant leurs propres erreurs, justifiées par le fait qu’ils voulaient se comporter en « bons pères de famille », les promoteurs du projet auraient « dû se rendre compte très rapidement », poursuit Jean-Baptiste Bonaventure, « que le ferroviaire n’est pas prêt à s’ouvrir à de nouveaux entrants privés ». Et d’estimer que « l’argent et l’énergie des pouvoirs publics sont concentrés sur les énergies et donc dans notre cas sur l’avion propre plus que sur des usages ou l’amélioration de ce qui existe« .
MH P