Galvanisés par la forte mobilisation du 19 janvier contre le projet de réforme des retraites (plus d’un million de manifestants), les quatre syndicats représentatifs de la SNCF se sont mis d’accord pour appeler à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 31 janvier. La CFDT Cheminots, pour qui « 64 ans, c’est non ! », estime que « cette date est la priorité », appelant à « une mobilisation puissante et massive, qui puisse surpasser celle du 19 janvier et renforcer l’opposition à ce mauvais projet [de réforme]. (…) Il faut s’engager de manière forte et déterminée dans les actions définies au niveau interprofessionnel et national », souligne le syndicat dans un communiqué. Même volonté du côté de l’UNSA Ferroviaire qui rappelle que « l’intersyndicale interprofessionnelle a décidé de faire du 31 janvier une journée de grève et de mobilisation ».
Toutefois, côté Sud Rail et de la CGT Cheminots, le ton est au durcissement du mouvement. Si Sud Rail appelle à « un raz-de-marée de grévistes en grève et en manifestation ! Le 31, envoyons un deuxième uppercut. », le syndicat propose aussi, avec la CGT Cheminots, « pour élever le rapport de force face au gouvernement », deux jours consécutifs de grève les 7 et 8 février. Et si le texte n’est pas retiré, une grève reconductible par périodes de 24 heures dès la mi-février est envisagé.
Anne Jeantet-Leclercq