Intermodalité, aménagement des espaces : la Société du Grand Paris et le Stif ont réuni le 21 juin un séminaire destiné à exposer les pistes les plus intéressantes pour faire des 68 gares du Grand Paris Express une réussite. C’est le grand défi des parvis des gares, dont Philippe Yvin, le président du directoire de la SGP, veut faire des « places du Grand Paris ». La question ne peut être résolue par la seule SGP qui, contrairement au projet initial du Grand Paris, n’a pas été chargée de l’aménagement des quartiers de gare. Et tout se fait en concertation étroite avec les communes concernées et sous le regard du Stif. Des études sont en cours, pour le compte des comités de pôle mis en place pour chaque gare, visant à définir le programme d’intervention sur les espaces publics. De plus, pour assurer la cohérence entre les pôles, une mission a été confiée à l’agence d’architecture TVK.
Sur l’ensemble du sujet, le Stif entend être très présent. Elargissant le propos à l’ensemble des gares régionales, au-delà du Grand Paris Express, Valérie Pécresse, venue conclure le séminaire, a décidé que « désormais, le Stif apporterait le maximum de subventions autorisé par la loi ». En effet, a-t-elle précisé, « le Stif financera désormais les stations de bus, les parcs-relais, les Véligo et tous les équipements intermodaux liés au Grand Paris ». L’ensemble des contributions du Stif pourrait représenter jusqu’à 70 % des investissements requis pour la métamorphose des gares.
La décision s’inscrit dans le grand programme de rénovation des gares que le Stif vient d’adopter. 150 gares sont concernées pour commencer par ce plan d’investissement de trois milliards jusqu’en 2025. Il s’agit avant tout des gares de grande couronne, qui ont été jusqu’à présent « délaissées », dit la présidente du Stif. Le plan concerne aussi, pour 250 millions sur dix ans, les gares routières. Le renouveau des gares va conduire au recrutement de 700 agents supplémentaires pour la sûreté.
L’ensemble de ces dispositions illustrent la « philosophie des gares » de la présidente du Stif. La gare devient « porte d’entrée sur un territoire, lieu d’échange, de passage, lieu de vie pour les Franciliens », en même temps que hub pour les voyageurs, ouvert sur les mobilités de demain : jusqu’aux trottinettes et aux véhicules autonomes. Et où prendront place des parkings-relais à tarif attractif, à l’exemple du parc-relais gratuit de Montereau mis en place à la demande du maire Yves jégo.
Enfin les investissements ne suffisant pas à assurer les services, Valérie Pécresse, à propos des gares du nouveau métro, « fait le pari d’une nouvelle gouvernance ». Les nouvelles gares du Grand Paris seront « l’occasion de faire travailler collectivement le Stif, la SGP, les collectivités locales et les opérateurs ». Il semble selon des témoignages concordants, que les comités de pôles, où se retrouvent les partenaires des nouvelles gares, marchent plutôt bien.
F. D.