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Quand la SNCF abandonnait l’énergie renouvelable…

12 Juil 2023

énergie SNCF

Places de stationnement de la gare de Nîmes Pont du Gard équipées d’ombrières solaires (8 000 m2 de panneaux photovoltaïques)

© @Occidrone

Qui se souvient que pendant plus de six décennies, la SNCF était déjà un grand producteur d’énergie renouvelable ? C’était jusqu’au début des années 2000, avant la vente à Suez-Electrabel (aujourd’hui Engie) de la SHEM, qui reste aujourd’hui le troisième producteur hydroélectrique français, derrière EDF et la CNR.

Le nom au long de la SHEM – Société Hydro-Électrique du Midi – donne un indice sur ses origines géographiques… et ferroviaires. En effet, la SHEM a été créée en 1929 par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, qui exploitait le réseau ferré dans le sud-ouest de la France, entre la Garonne, le sud du Massif central, le golfe du Lion et les Pyrénées. La proximité de ce dernier massif (ainsi que l’éloignement des grands bassins miniers) avait encouragé la Compagnie du Midi à expérimenter, dès le début du XXe siècle, l’électrification de ses voies ferrées (Train jaune, alimenté en courant continu par le barrage des Bouillouses en 1910, puis ligne de Perpignan à Villefranche-de-Conflent, alimentée en 12 kV 16 2/3 Hz en 1912). Après la Première Guerre mondiale, le Midi lance une électrification à grande échelle de la plupart de ses grandes lignes et des petites lignes pyrénéennes, en 1,5 kV continu cette fois. Ce déploiement de la caténaire, qui fera du Midi un des réseaux les plus électrifiés du monde dans les années 1930, s’est accompagnée par la construction des barrages et centrales nécessaires, dont l’exploitation a été reprise par la SHEM. Par la suite, après la fusion entre le Midi et le Paris-Orléans (1934) et la création de la SNCF, la SHEM deviendra une filiale de cette dernière en 1938 et poursuivra son développement.

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