Quand le coronavirus entraîne la suspension des franchises ferroviaires britanniques
07 Avr 2020
Grande-Bretagne , coronavirus , coronavirus , franchise , Grand-Bretagne
Instauré au milieu des années 1990 par le gouvernement conservateur de John Major, le système des franchises, qui délègue le service public ferroviaire britannique à des entreprises privées, est suspendu pour une période de six mois par un autre gouvernement conservateur. Soit une « renationalisation » de facto, provoquée par la propagation du coronavirus outre-Manche, qui, avant même les mesures de confinement adoptées par le gouvernement, avait déjà entraîné une baisse de 70 % de la fréquentation des trains, du fait des quarantaines volontaires et du télétravail.
« Mon objectif absolu est de veiller à ce que les dessertes soient maintenues afin que les voyages essentiels pour faire face à cette crise puissent continuer de se faire ; ainsi, pour nous assurer que nos chemins de fer restent ouverts, nous donnons aux opérateurs ferroviaires des franchises accordées par mon ministère l’occasion de passer, à titre temporaire, des accords portant sur des mesures d’urgence. Ces accords suspendent les mécanismes financiers normaux des contrats de franchise, transférant au gouvernement tous les revenus et tous les risques », a déclaré Grant Shapps, secrétaire d’État aux Transports, dans son communiqué.
Pour autant, cette suspension du système de franchises ne signifie pas la mise en place d’un nouveau modèle de gestion du secteur ferroviaire britannique. « Il s’agit d’une solution à titre temporaire, afin de prendre les mesures nécessaires pour protéger les dessertes actuellement effectuées, de manière économique et garantissant que les événements actuels aient l’impact le plus faible possible sur le chemin de fer à plus long terme », a précisé le secrétaire d’État aux Transports. En attendant, « les entreprises ferroviaires poursuivront leurs dessertes au jour le jour pour une somme modique et préétablie ».
De plus, la suspension des franchises britanniques ne concerne pas les entreprises ferroviaires hors système des franchises, qu’il s’agisse des dessertes en open access sur le réseau ferré national (Hull Trains, Grand Central), de la navette aéroportuaire Heathrow Express ou d’Eurostar. Ces opérateurs n’en ont pas moins réduit la fréquence de leurs dessertes au strict minimum.
P.L.
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