« La question de la compétence de SNCF Réseau se pose clairement »
Situation catastrophique en Nouvelle-Aquitaine! En seulement un mois, la région a vu fermer trois lignes ferroviaires en raison de la dégradation des infrastructures. Le 1er mars, SNCF Réseau informait en effet le conseil régional de sa décision d’interrompre les circulations entre Pompadour et Objat sur la ligne Limoges Brive-la-Gaillarde. Raison invoquée : une dégradation de la plateforme aux environs de Vignols.
Deux semaines plus tard, c’était au tour de la liaison Angoulême-Saillat-Chassenon (sur la ligne Angoulême-Limoges) d’être fermée à la circulation pour cause d’affaissements constatés en février sur la voie. Fin mars, la région apprenait l’interruption des circulations des trains entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port après la détection d’un fontis entre Bayonne et Béhéréharta. Or, la région venait juste de dépenser 63 millions d’euros, versés ces dix dernières années pour réaliser la « complète régénération » de la ligne.
« Une situation inacceptable », dénonce Renaud Lagrave, le vice-président régional chargé des Transports en Nouvelle-Aquitaine, qui s’interroge sur la «compétence » de SNCF Réseau. Entretien.
Ville, Rail & Transports : Comment expliquez-vous cette succession de fermetures de lignes ?
Renaud Lagrave : Les sous-investissements de SNCF réseau sont récurrents. Particulièrement en Nouvelle-Aquitaine, même si nous ne sommes pas les seuls concernés. Dans notre région, des lignes n’ont pas été renouvelées depuis une bonne soixantaine d’années. Nos TER subissent ainsi 30 % de plus d’irrégularités liées aux défaillances d’infrastructures par rapport au reste de la France.
Nous nous inquiétons de la multiplicatio
L'article complet ( 954 mots) est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 06/02/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 05/02/2025 - Sylvie Andreau, Nathalie Arensonas
Publié le 02/02/2025 - Nathalie Arensonas, Marie-Hélène Poingt