Les rames Stadler assureront la liaison Rhônexpress entre Lyon-Part-Dieu et l?aéroport Saint-Exupéry Les deux premières rames de la future liaison ferroviaire Rhônexpress, dont la dénomination précédente Leslys a été abandonnée, sont arrivées dans leur centre de maintenance de Meyzieu le 18 décembre. A partir du 9 août 2010, elles et leurs quatre consœurs relieront toutes les 15 minutes en heures de pointe la gare de Lyon-Part-Dieu à celle TGV de Lyon-Saint-Exupéry, offrant ainsi 365 jours par an un accès direct cœur de ville – aéroport en 25 min. Cette date sonnera le glas de la desserte routière Satobus effectuée jusqu’alors entre ces deux pôles en une quarantaine de minutes. Exploitée par CFTA Rhône, filiale de Veolia Transport, Rhônexpress sera la première liaison express ville – aéroport dédiée en France. « Un moyen fort pour l’intermodalité », souligne Michel Mercier, président du conseil général du Rhône. Particularité notable, sur les 15 km entre Part-Dieu et Meyzieu, les rames, qui sont strictement réservées aux voyageurs venant ou se rendant à l’aéroport, cohabiteront sur la ligne T3 avec les tramways urbains Citadis. Mais le service des premières étant plus rapide et les arrêts moins nombreux (deux intermédiaires seulement pour Rhônexpress : La Soie et Meyzieu ZI avec des quais spécifiques), des zones de dépassement ont été créées. « Le vrai challenge technique, c’est cette intégration des rames Tango dans l’exploitation Keolis, qui a nécessité des solutions innovantes, une adaptation de la signalisation, beaucoup de points de sécurité à passer en revue », explique Didier Dufour, de la société Roiret Transports, adjoint systèmes à la direction de projet Rhônexpress. L’autre grande première, c’est la concession d’une durée de 30 ans, qui a démarré le 10 juillet 2008, date de l’arrêté de déclaration d’utilité publique. Le contrat porte sur la conception, le financement, la construction par les entités de Vinci à la suite de la partie commune de 7 km d’infrastructure nouvelle, l’entretien de celle-ci, la création du centre de maintenance, la fourniture des rames et l’exploitation du service sur la totalité du parcours. « Notre ambition maintenant, c’est réussir. On prend un risque sur la partie exploitation. Nous attendons 1 million de passagers la première année et il nous les faut pour rentabiliser l’investissement. On a acquis six rames avec l’aide du concédant. Mais à terme il y en aura onze et c’est nous qui achèterons les cinq suivantes. Le résultat d’exploitation doit donc être rapidement positif », conclut Luc Borgna, directeur de la société concessionnaire.
Michel BARBERON
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