Saint-Brévin-les-Pins renforce son offre gratuite
Saint-Brévin-les-Pins développe ses transports publics pour répondre aux besoins d’une population nombreuse même en hiver, à l’instar de beaucoup de communes du littoral atlantique. Saint-Brévin-les-Pins, un nom qui sent les vacances, le bord de mer. Cette commune balnéaire, face à Saint-Nazaire, de l’autre côté de l’embouchure de la Loire, développe ses transports publics pour répondre aux besoins d’une population nombreuse même en hiver, à l’instar de beaucoup de communes du littoral atlantique. Son conseil municipal vient de décider d’augmenter Brévi’bus, son réseau de transport public, de cinq navettes quotidiennes entre le sud de son territoire et son pôle d’échanges avec les cars départementaux. Trois ans après l’acceptation de son PTU (périmètre de transports urbains) et trois ans après sa création, c’est une nouvelle étape, avant une autre quasi inéluctable. « Il y a six mois, les cars du département de Loire-Atlantique desservaient le sud de la commune. Ils ont cessé de le faire. Au prix de 18 000 euros par an, nous prenons le relais pour nos concitoyens, de plus en plus nombreux à emprunter les transports publics pour se rendre à leur travail, à Saint-Nazaire ou Nantes. La prochaine étape consistera sans doute à faire ce qu’il faut pour l’été », explique Paul Chéneau, adjoint au maire chargé des transports.
Avec ses 12 000 habitants éparpillés sur un territoire de 8 km de long, Saint-Brévin disposait de deux lignes de bus passant dans tous les quartiers en une cinquantaine d’arrêts. Une ligne vers le sud et une autre vers le nord. Une seule ligne finalement depuis l’an dernier, les deux minibus du réseau faisant l’aller-retour du nord au sud pour éviter la correspondance au centre-ville. Le but principal est d’amener les habitants aux commerces du centre-ville, au marché et au départ des cars pour Saint-Nazaire et Nantes. Le Brévi’bus circule de 8h30 à 19h en semaine. Il roule aussi le dimanche, en matinée et en après-midi, vers le cinéma. « Les cars départementaux ne peuvent pas nous amener cette finesse de desserte », indique Paul Chéneau.
La commune consacre 220 000 euros par an, la totalité de son versement transport, fixé à 0,55 %, à son réseau. Depuis l’origine, le Brévi’bus est gratuit. « C’est notre slogan, nous y tenons. C’est très utile pour faire prendre le bus, l’été, à une population qui double et choisirait sinon l’automobile », indique Paul Chéneau. L’été prochain, il surveillera la fréquentation de très près. L’été dernier, les minibus débordaient parfois. Il envisage de doubler les tournées, voire d’ajouter des véhicules.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt