Syndicats. Pas d’union pour la rentrée
Les discussions devaient reprendre le 18 septembre avec l’UTP pour élaborer une nouvelle convention collective du rail. Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF font le bilan de la lutte engagée en commun contre la réforme ferroviaire et préparent désormais, chacun de son côté, la suite. Avec en perspective les élections professionnelles de novembre.
Ville, Rail & Transports. Vous avez participé le 30 août à une intersyndicale au cours de laquelle la CGT a proposé une action commune le 18 septembre. Quel est votre état d’esprit en cette rentrée ?
Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots. Quand nous avons proposé de lancer une grève le 18 septembre, nous ne savions pas encore qu’il y aurait un appel confédéral le 9 octobre. Nous adaptons notre stratégie et avons décidé de relancer le mouvement le 18 septembre en organisant des rassemblements en région qui prendront différentes formes localement. Nous concentrerons nos forces le 9 octobre car tout ce qui a été annoncé par le gouvernement, comme la désindexation des minimums sociaux et des pensions nous touche directement. On voit bien aussi que la volonté gouvernementale de changer l’actionnariat de la Française des Jeux et d’ADP montre que le principe d’incessibilité des titres reste valable jusqu’à ce que la loi le change.
Le fait qu’il n’y ait pas eu d’unité syndicale n’est pas très logique car durant le conflit, les syndicats réformistes n’ont eu aucune difficulté à exister, comme cela a été le cas des syndicats de lutte. Les médias ont porté l’idée que la CGT était jusqu’au-boutiste. Mais tout le monde a bien compris que nous allions poursuivre la bataille.
Quant aux cheminots, ils ont pris un coup sur la casquette. Ce qui nous revigore, c’est que les cheminots n’en veulent pas aux organisations syndicales en général, et encore moins à la CGT. Mais ils sont dégoûtés par l’attitude du gouvernement et de l’entreprise.
Roger Dillenseger, secrétaire général de l’UNSA Ferroviaire. Nous avons l’habitude à la rentrée de nous rencontrer avec les autres organisations syndicales. Il y avait une particularité cette année, après le conflit qui a marqué l’adoption du pacte ferroviaire.
La volonté de la CGT est de repartir au conflit. Mais pour nous, ce n’est plus l’heure : nous allons entrer en négociation à partir du 18 septembre dans le cadre de la commission paritaire pour discuter des rémunérations et des classifications dans le secteur, ainsi que des critères à prendre en compte en cas de transferts de salariés. Nous disons toutefois avec force que si les discussions n’aboutissent pas comme nous le souhaitons, nous sommes toujours prêts à une mobilisation plus dure que celle que nous avons déjà lancée.
Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD Rail. Nous avons décidé de ne pas suivre la CGT sur son mouvement d
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