Alstom a remporté le 5 février le Trophée de la mobilité pour le Coradia iLint, son train à hydrogène, dans le cadre des Trophées Europe 1 de l’avenir. Un train dont on commence à parler en France puisque Philippe Duron, dans le rapport qu’il vient de rendre, en a signalé l’intérêt. Solution pour les lignes non électrifiées à laquelle est attentif Michel Neugnot, président de la commission Transport et Mobilité de Régions de France.
Cependant, en développant ce train, Alstom n’a jusqu’à présent pas fait de la France l’un de ses premiers pays cibles. Le Coradia iLint, développé en Allemagne avec l’aide de plusieurs Länder, devrait intéresser au premier chef, en dehors de l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas ou les pays nordiques. Des pays dans lesquels la filière hydrogène est plus avancée qu’en France. De plus, en Allemagne par exemple, les lignes non électrifiées supportent souvent un trafic régional très dense, ce qui est rare en France.
Les deux premiers trains, précise Alstom, sont actuellement en phase de tests en Allemagne et devraient pouvoir transporter leurs premiers passagers au deuxième semestre 2018 en Basse-Saxe, première région à avoir passé commande de 14 trains à hydrogène.
Coradia iLint a été conçu par les équipes d’Alstom en Allemagne, à Salzgitter, centre d’excellence pour les trains régionaux et en France, notamment à Tarbes, autre centre d’excellence consacré aux systèmes de traction et à Ornans pour les moteurs avec la contribution des sites de Villeurbanne et de Saint-Ouen.
F. D.