Un troisième projet britannique de train à hydrogène
08 Fév 2019
Grande-Bretagne , Vivarail , Transport régional , Véhicule hydrogène
© Vivarail
Mis à jour le 11 février 2019
Fin janvier, moins d’un mois après l’annonce par Alstom et Eversholt Rail de leur projet Breeze de train à hydrogène et quatre mois après la signature d’un protocole d’accord pour la réalisation du prototype bimode HydroFlex (alimenté par pile à hydrogène, caténaire ou troisième rail) par le Centre de recherche ferroviaire de l’Université de Birmingham (BCRRE) et Porterbrook, l’entreprise Vivarail annonce à son tour qu’elle se lance dans la réalisation d’un matériel roulant pour le réseau ferré britannique tirant son énergie d’une pile à hydrogène.
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L’an passé, Vivarail s’était fait connaître par son projet, mené à bien, visant à transformer d’anciennes rames du métro de Londres (type D78) en trains pour les « petites lignes » d’outre-Manche, moyennant l’installation de sources d’énergie embarquées sous forme de modules, tels des batteries lithium-ion (pour charge en bout de ligne) ou un groupe électrogène de 300 kW (pour traction diesel-électrique). Cinq de ces rames, dans une version combinant batteries et groupes électrogènes, doivent être mises en service ce printemps au pays de Galles.
Cette fois donc, Vivarail annonce la réalisation d’une version à hydrogène de son train basé sur une rame de métro. Grâce à son concept modulaire, ce train devrait être équipé de réservoirs d’hydrogène tout en respectant l’étroit gabarit britannique, et ce, sans sacrifier l’espace offert aux voyageurs, « contrairement aux autres », souligne Vivarail. Rappelons en effet que dans le projet Breeze, un important volume situé derrière une des cabines de conduite sera consacré à recevoir l’équipement ad hoc. Vu par Vivarail, convertir son train à l’hydrogène se résumera à l’installation, sous le plancher des deux voitures centrales de chaque rame, de modules regroupant les bombonnes nécessaires pour fournir une autonomie de 1 000 km, en plus des modules de batteries sous les deux voitures d’extrémité, pour la récupération de l’énergie en phase de freinage.
P. L.