Une première à Montpellier pour « Gares et connexions »
Montpellier-Saint-Roch pourrait connaître sa quatrième grande extension en trente ans Un nouveau projet d’extension de la gare de Montpellier Saint-Roch a été présenté aux élus. Pour 50 à 60 millions d’euros, cette troisième mouture de la quatrième grande extension de ce bâtiment voyageurs en trente ans pourrait être mise en service fin 2013. Il reste à préciser la clé de financement. La mairie de Montpellier plaide pour trois tiers (région, ville, SNCF). Le parti de l’architecte de la SNCF Jean-Marie Duthilleul, qui a présidé à ce projet, est celui de la simplicité. L’extension se fait par annexion intégrale de l’ancienne gare routière devenue parking, située au-dessus des voies sur une dalle opaque. Elément capital, cette dalle sera largement ajourée, principe déjà retenu dans les précédents projets. Mais, contrairement à eux, l’extension du bâtiment voyageurs ne va pas au-delà du pont de Sète, ce pont routier qui enjambe les voies côté ouest et termine la dalle. Un toit de bois lui-même ajouré, d’une facture classique, dénommé « nef », courra de l’extrémité est de la dalle jusqu’à ce pont, de façon continue, couvrant une largeur équivalente à celle des deux voies centrales à quai (C et D). Des extensions latérales en terrasse seront aménagées de façon discontinue, ce qui permettra d’éclairer largement les voies A, B, E et F. A l’extrémité ouest de la « nef » (pont de Sète) est désormais prévue une entrée dépose-minute. Côté ville, le parti des derniers projets, avec façade convexe au-delà du péristyle de la gare historique, est abandonné. Deux importantes volées d’escaliers extérieurs nord et sud, à égale distance des deux extrémités, permettront de soulager les escaliers intérieurs de la partie ancienne pour accéder à la partie supérieure, tout en ménageant un itinéraire magistral entre les quartiers situés de part et d’autre de la saignée ferroviaire. Un certain classicisme, un parti naturel affiché (bois, terrasses engazonnées, plantations), une discrétion de bon aloi (la toiture supérieure sera en retrait de la façade classique), une démultiplication des surfaces publiques et commerciales devraient permettre à cette gare d’être aisément adoptée par les Montpelliérains et ses 34 000 voyageurs quotidiens. Cette réalisation sera une première pour l’activité « Gares et connexions » de la SNCF, dirigée par Sophie Boissard, et créée en avril 2009. « Il se trouve que le financement de l’opération de Montpellier sera le premier monté par cette nouvelle structure », précise Jean-Pierre Saltel, de la direction du développement de la SNCF à Montpellier.
Michel Gabriel LEON
Publié le 06/02/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 05/02/2025 - Sylvie Andreau, Nathalie Arensonas
Publié le 02/02/2025 - Nathalie Arensonas, Marie-Hélène Poingt