Les travaux préalables sur les voies devraient permettre d’augmenter la vitesse de 90 à 140 km/h Trois mois de travaux ont commencé pour reprendre la voie ferrée au sud de l’Estuaire de la Loire. Départ Nantes, arrivée Pornic ou encore Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour peu que l’on bifurque vers la Vendée à Sainte-Pazanne. L’opération est rendue urgente par l’urbanisation. Les maisons ont poussé comme des champignons dans cette zone éloignée au plus d’une heure de voiture de Nantes.
Depuis le 12 janvier et jusqu’au 10 avril, les trains ne circulent que du vendredi après-midi au lundi 10h. En semaine, ils sont remplacés par des cars. Ils étaient jusqu’ici une vingtaine par jour jusqu’à Sainte-Pazanne, quatre jusqu’à Pornic, sept jusqu’à Saint-Gilles. L’infrastructure à voie unique ne permettait guère de faire plus. En tous cas pas assez pour répondre à la demande. Les travaux entrepris devraient donc permettre de doubler au moins le nombre de trains.
La question, primordiale, de la capacité est traitée essentiellement par un changement de signalisation. Un BAPR (block automatique à permissivité restreinte) remplace le BMVU (bloc manuel à voie unique) jusqu’à Sainte-Pazanne. Au-delà, les lignes sont équipées en CAPI (cantonnement assisté par informatique). En fin de modernisation, la gare de Sainte-Pazanne sera donc dotée d’un poste d’aiguillage informatique. La mise en service se fera progressivement en mai 2010 pour accompagner le premier renforcement de desserte, puis sera finalisée en décembre 2010.
Auparavant, d’ici le printemps, la voie est refaite sur 23 km jusqu’à Sainte-Pazanne dans le but d’autoriser une vitesse de 140 km/h contre 90 km/h aujourd’hui. Trois passages à niveau sont automatisés. Le dernier renouvellement de voie remonte à plus de trente ans. D’un point de vue technique, l’opération la plus remarquable est le changement de tablier d’un pont métallique de plus de 100 ans, appartenant au site classé du lac de Grandlieu. Elle est prévue autour du 15 avril. Du point de vue des voyageurs, le remplacement des rails courts jointés par des rails longs et soudés apportera un meilleur confort.
La modernisation de la ligne intègre ici et là quelques rallonges de quais pour accueillir des double-rames de TER. Egalement des rehaussements pour les personnes à mobilité réduite. Elle coûte au total 51 millions d’euros.
Le gain de vitesse, de 3 ou 4 minutes au terme de cette première phase, n’atteindra les 20 ou 25 que lorsque la voie sera rénovée au-delà de Sainte-Pazanne. Dans une seconde phase.
Hubert HEULOT
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