VTG espère passer entre les gouttes de la récession
VTG pense pouvoir tirer son épingle du jeu grâce à son offre de wagons spéciaux destinés au gaz et aux liquides « Bien entendu, nous n’échapperons pas aux effets de la crise. » Alors que le marché européen du fret ferroviaire est en proie à l’effondrement, Kai Kleeberg, le directeur finances de VTG, ne se berce pas d’illusion : son groupe va prendre des coups en 2009. Pour la plus grande société privée de location de wagons, le contexte n’a en effet rien de rassurant, à l’heure où la plupart des compagnies tentent de contenir leurs surcapacités : DB Schenker Rail, dont le carnet de commandes est en chute, a par exemple laissé 35 000 wagons à quai, un tiers de sa flotte.
Pour autant, VTG refuse de s’inquiéter et pense être armé pour limiter la casse. Le groupe table certes sur un repli de son volume d’affaires en 2009, mais qui ne devrait pas dépasser les 5 %. Une contraction « modérée », selon Heiko Fischer, le patron de la firme de Hambourg, surtout au regard du plongeon de l’ensemble du secteur. De fait, la compagnie s’estime protégée par des accords à long terme conclus avec les opérateurs ferroviaires. Pour l’heure aucun d’entre eux n’a cassé son contrat avec le loueur. Par ailleurs, VTG se targue d’offrir « une palette diversifiée de services, couvrant l’ensemble des segments du marché. Tous ces éléments [nous] rendent moins sensibles aux fluctuations économiques », poursuit l’entreprise.
VTG pense ainsi pouvoir tirer son épingle du jeu grâce à son offre de wagons spéciaux destinés au gaz et aux liquides, une activité tendantiellement en sous-capacité de transport et moins touchée que les secteurs de l’acier ou de l’industrie automobile. Toujours dans la même veine, le groupe allemand se félicite d’avoir mis la main l’an dernier sur le constructeur de wagons en faillite Graaff, s’assurant ainsi ses propres capacités de production et donc la possibilité de s’adapter aux demandes des clients « avec davantage de flexibilité ».
Selon les prévisions de Heiko Fischer, VTG devrait parvenir à louer cette année 86 % des 49 600 wagons que compte son parc. Un résultat très inférieur aux 94 % affichés sur les trois premiers trimestres de 2008, mais « loin d’être critique », affirme-t-il.
Antoine HEULARD
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