Xavier Bertrand réclame « un grand plan industriel de modernisation des infrastructures ferroviaires »
30 Juin 2022
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Mis à jour le 01 juillet 2022
Après les annonces de SNCF Réseau, lors d’un comité des parties prenantes début juin, sur le risque d’une réduction de ses champs d’intervention, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a écrit le 15 juin à Elisabeth Borne pour lui faire part de ses inquiétudes. Il y a dans sa région, écrit-il, « de nombreuses lignes très structurantes ». Et de citer : Lille-Béthune, Lille-Don-Lens, Dunkerque-Calais-Boulogne-sur-Mer-Rang-du-Fliers-Abbeville-Amiens ainsi que Paris-Beauvais.
Le président de la région rappelle à la Première ministre que, du fait du faible engagement financier de l’Etat, les régions investissent « de plus en plus fréquemment, au-delà de leur compétence ». Une situation « intenable » selon lui pour les régions, d’autant qu’elles consacrent également des moyens très importants pour moderniser leurs parcs de TER et participent à la mise en accessibilité des gares, le tout sur fond de péages d’utilisation des infrastructures très élevés.
« Le transport est donc aujourd’hui le premier poste budgétaire des régions qui y consacrent plus de 11 milliards d’euros par an, soit en moyenne 25 % de leurs budgets », rappelle Xavier Bertrand, en estimant que les décisions du gouvernement « actent demain la dégradation progressive du réseau ferroviaire français déjà vieillissant ».
C’est pourquoi, poursuit-il, il demande au gouvernement une « clarification » et sollicite, comme de nombreux autres acteurs du rail, « un grand plan industriel de modernisation des infrastructures ferroviaires françaises qui permettra demain le doublement de la part modale du rail et la poursuite de notre objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 ».