La SNCF fait le siège de la première classe
28 Sep 2015
Mis à jour le 23 mai 2017
Après avoir présenté son offre low cost – Ouibus par ci, Ouigo par là – la SNCF se devait de rappeler qu’elle est aussi un acteur premium. Qu’elle n’oublie pas la clientèle plus fortunée, dite « à forte contribution ». Il y va de sa marque de son prestige et sans doute de son équilibre économique. D’où une manifestation organisée le 24 septembre au Palais de Tokyo, à Paris. Un jeu d’hologrammes a présenté aux invités le futur siège de première classe des TGV, avant qu’ils ne découvrent, comme en coulisses, son making off. Six ans d’études ont permis de concevoir le siège. Un fauteuil qui en revient aux valeurs sûres, après la rupture de code couleur proposée par Christian Lacroix. On retrouve le gris sombre et le rouge, traités dans des « matériaux nobles », souligne Rachel Picard, directrice générale Voyages SNCF : laine, cuir, bois. Sous ces signes rassurants et cossus se dissimulent de fortes innovations. Les quelque 77 kg de masse de chaque fauteuil double abritent câbles, capteurs, et mousses savantes. La tablette a été repensée comme pour combiner malle Vuitton et secrétaire. S’y croisent high-tech et petites attentions. Savant dédoublement de la tablette, prises électriques et USB, miroir de courtoisie.
Mobilis in mobile, chaque passager ou passagère de TGV devient dans sa bulle un petit capitaine Nemo en route vers l’Atlantique. Et puis, n'oublions pas l'essentiel, la vraie révolution : comme les sièges peuvent pivoter, selon le vœu de Barbara Dalibard, le voyageur à son retour se retrouvera dans le sens de la marche (à moins qu'il n'ait réservé une place dans les « carrés » subsistants). Les nouveaux sièges équiperont 40 rames TGV Euroduplex que la SNCF a commandées à Alstom « en cassant la tirelire », n’oublie jamais de rappeler Guillaume Pepy, à qui le chèque a, dirait-on, fait mal. Les premières rames devraient arriver fin 2016 sur la relation Paris – Bordeaux, qui sera intégralement à grande vitesse à partir de juillet 2017. On aura, d’ici là, fait la connaissance du siège de deuxième classe, lui aussi repensé. On a pensé aux pauvres, on s’adresse aux demi-riches, mais pas question d’oublier les grandes masses qui ont fait les belles heures du TGV.
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