A Montpellier, la ligne 4 se boucle et des projets se débouclent
04 Juil 2016
Mis à jour le 23 mai 2017
Montpellier Méditerranée Métropole a inauguré le 1er juillet en présence de Manuel Valls le bouclage de sa ligne 4 de tramway. Une section de 1,2 km de ligne nouvelle d’un coût de 44 millions d’euros relie désormais les deux stations Observatoire et Albert-1er dans un quartier historique, desservant la place royale du Peyrou en passant sous l’arc de Triomphe qui la jouxte. La métropole a financé les trois-quarts du budget. Si la ligne 4, réalisée sous maîtrise d’œuvre Egis, perd la station terminus Saint-Denis, sur une boucle terminale, elle gagne deux stations, Saint-Guilhem-Courreau et Peyrou-Arc-de-Triomphe. Au total, la ligne 4 affichera 9,2 km et 18 stations dont 10 en correspondance. Les services seront dénommés 4a (sens horaire) et 4b (sens antihoraire) pour 35 minutes de parcours avec arrêt de régulation à Garcia-Lorca, station la plus éloignée du centre historique en correspondance avec les bus vers Palavas. Notons qu’après la zone de la gare Saint-Roch, où s’entrecroisent depuis 2012 les quatre lignes de tramway, la zone Albert 1er (raccordement ligne 4/ligne 1 et future ligne 5), sera régulée avec système de priorité à droite en marche à vue à 10 km/h après arrêt devant de simples feux de direction, une expérimentation montpelliéraine réussie.
D’importantes réalisations patrimoniales ont permis de revaloriser en particulier les abords de la place royale du Peyrou, avec ascenseur au droit de l’arc de triomphe et du palais de justice néoclassique, et les boulevards de ceinture : Henri-IV, qui longe l’historique jardin des plantes, l’université de médecine, la tour des Pins et la cathédrale Saint-Pierre ; Jeu-de-Paume, avec un renouveau commercial prometteur.
La nouvelle section ouverte le 1er juillet n’accroîtra qu’à la marge le trafic de 25 000 voyageurs/jour de la ligne 4 mais elle lui permettra de tracer un cercle complet – une première en France – reliant les centres ancien et moderne de Montpellier. Elle optimisera de nombreux trajets. Reste que ce 1,2 km sera particulièrement utile à une future ligne 5, pour l’instant gelée. Sur les 14 aiguillages que comporte la nouvelle section, huit sont destinés à la future ligne 5. Le maire et président de la Métropole, Philippe Saurel, vient d’ouvrir une porte en faisant savoir qu’il pourrait lancer les travaux d’une partie de la section nord de ce projet reliant Lavérune (sud-ouest) à Clapiers et Prades (nord) « avant 2020 », fin de son mandat. « Dans le dossier de la DUP, les lignes 4 et 5 sont collées », a relevé Philippe Saurel dans la presse locale. « De la ligne 1, à partir de la colonne Saint-Eloi, on peut imaginer une première partie de la ligne 5 » desservant ainsi l’Université Paul-Valéry et d’importants centres de recherche. En revanche le tronçon ouest « ne passera plus par Montcalm », parc sur d’anciennes emprises militaires, sujet de tensions politiques. « J’aimerais qu’on rediscute la desserte des quartiers populaires, une nouvelle DUP sera nécessaire », a-t-il ajouté.
Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, se dit « prête à cofinancer les extensions des lignes 1 et 5 dans le cadre du contrat triennal signé avec la métropole le 11 juillet ». La ligne 1 serait prolongée jusqu’à la gare TGV de la Mogère, isolée de la ligne classique et vivement contestée par une partie de la majorité régionale de gauche, extension « intégrée dans le contrat de plan Etat-région récemment voté à l’unanimité moins six abstentions », relève toutefois Philippe Saurel. Pour 1,2 km, le devis de la ligne 1 à la Mogère est estimé à 40 millions d’euros, avec franchissements supérieurs de l’A9 et de l’A9bis et achat d’une rame supplémentaire.
Michel Gabriel Léon ...
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