Cheville ouvrière du métro du Grand Paris depuis ses débuts, voire avant, Pascal Auzannet vient de publier un livre on ne peut mieux venu. L’Etat s’apprête à dire ce qu’il veut (espérons qu’il saura cette fois le faire), et la succession de Philippe Yvin semble ouverte. C’est le moment de revenir sur l’histoire de ce projet complexe et sur celle de la SGP. Auzannet le fait avec un certain bonheur. C’est à souligner dans un monde où l’histoire immédiate est rare, où les livres sont souvent la glorification d’un projet qui rejoint en se jouant des obstacles son avenir radieux.
Auzannet n’est pas dénué de sens politique. Il sait que l’histoire est complexe. Et il montre comment un projet avance : rien de linéaire, plutôt la résultante de tensions, de volontés contraires, de petits coups de force, de retours en arrière ou d’accords boiteux. Jusqu’à ce qu’apparaisse un visage qu’on n’attendait pas. Quelques étapes le montrent.
Juillet 2006. Pierre Mongin, nouveau PDG de la RATP, s’approprie le projet concocté de longue date par la RATP et qu’Anne-Marie Idrac appelait joliment « un collier de pôles ». On s’apprêtait à choisir entre trois noms : Romeo, Giro, Métroférique. Mongin choisit le dernier, le réécrit Métrophérique et en fait le grand projet de l’entreprise. « La forte implication de Pierre Mongin s’accompagnait d’une petite réécriture de
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