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Interconnexions du Grand Paris Express : la région met la main à la poche

Dans une lettre adressée le 8 janvier à de grands élus franciliens, Valérie Pécresse a fait part de sa décision de « créer un fonds de solidarité régionale afin de financer les projets d’interconnexion au réseau du Grand Paris Express, qui à ce jour ne sont pas financés par la SGP, pour un montant total de 100 millions d’euros équitablement répartis entre les grands projets ». Selon ce courrier, « cette prise en charge pourra concerner :

– la réalisation de la nouvelle gare d’interconnexion de Bry-Villiers-Champigny ;

– l’interconnexion de la ligne H en gare de Stade-de-France-Saint-Denis ;

– l’interconnexion avec la ligne R de Verts-de-Maison ;

– les voies supplémentaires du RER C pour l’interconnexion en gare des Ardoines ;

– les éventuels autres projets d’interconnexions non couverts par le Grand Paris Express ».

Cette décision intervient à la suite de demandes réitérées de la région auprès de l’Etat qui, selon cette lettre « fuit ses responsabilités ». L’Etat, en effet, « à travers son établissement public, la Société du Grand Paris, assure le financement et la réalisation du Grand Paris Express (GPE) ». Or, rappelle Valérie Pécresse, « la loi du Grand Paris du 6 juin 2010 n’a pas inclus dans le périmètre d’un projet de transport les financements des adaptations des gares existants correspondant à la nécessaire réalisation d’un maillage du nouveau réseau avec l’existant, ni des aménagements liés à l’intermodalité ». Et aujourd’hui, déplore-t-elle, « la SGP refuse de prendre en charge le coût des interconnexions avec le réseau existant au-delà d’un seuil de 30 % ». D’où ce « geste fort » qui n’a pas pour but de financer l’intégralité des travaux d’interconnexion, mais de mettre l’Etat face à ses responsabilités.

F. D.

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