L’aéroport de Lyon teste le premier robot-voiturier outdoor
04 Sep 2017
© Stanley robotics
L’aéroport Saint-Exupéry de Lyon va lancer en septembre un robot-voiturier pour le stationnement des véhicules sur les parkings éloignés longue durée. Une « première mondiale » en extérieur selon l’aéroport et son prestataire Stanley Robotics, une start-up qui a déjà testé ce service à Roissy en début d’année, mais c’était en parking intérieur.
Avantages de cette expérimentation qui débutera à une date qui n’est pas encore précisée : les automobilistes n’ont pas à stresser pour trouver une place pour se garer, ni à traîner leurs valises ou attendre la navette des parkings éloignés, un gain de temps appréciable qui pourra être consacré à l’embarquement. Et pour l’aéroport, le système permettrait, grâce à sa technologie des voitures autonomes, de garer « de façon dense et sans dommage » jusqu’à 50 % de véhicules supplémentaires, et d’optimiser ainsi les extensions foncières au vu de la forte croissance du trafic passagers. Saint Exupéry a vu le sien augmenter de 9,8 % en 2016 (9,5 millions de passagers) et anticipe +50 % dans les dix prochaines années, une prévision qui s’inscrit dans les tendances internationales en hausse. Ce potentiel explique l’intérêt prioritaire pour les aéroports de Stanley Robotics qui a réalisé récemment une levée de fonds de 3,6 millions d’euros et compte 25 personnes après deux ans d’existence.
Selon ses créateurs, Stan le robot-voiturier fait tout pour simplifier la vie des automobilistes : il prend en charge le véhicule dans les boxes sécurisés à l’entrée de l’aéroport où l’automobiliste, qui garde ses clés, enregistre son arrivée connectée à son billet d’avion. Puis, Stan – qui s’adapte au véhicule (jusqu’à six mètres de long et trois tonnes)- le transporte jusqu’au parking longue durée P5 (sept jours en moyenne). Le retour du véhicule est programmé grâce au billet d’avion et permet au passager de retrouver sa voiture dans le box, prête à démarrer.
Dans un premier temps, Stan sera testé par le personnel de l’aéroport et par des clients volontaires, puis il devrait être déployé auprès du grand public d’ici fin 2018. Le système va fonctionner d’abord en réservation sur le site Internet de l’aéroport, l’appli de Stanley Robotics permettra ensuite de gérer en temps réel les flux de stationnement du parking P5. A noter que l’aéroport dispose d’un service voiturier « humain » géré par Ector depuis mars 2016.
Claude Ferrero