Los Angeles mise sur les PPP
14 Juin 2018
Los Angeles , Etats-Unis , Financement , Infrastructures , Réseau urbain , Transports publics 2018
© Patrick Laval
Mis à jour le 15 juin 2018
Vaste comté avec 10,1 millions d’habitants, le plus peuplé des Etats-Unis, Los Angeles est depuis longtemps considérée comme la ville de la voiture. Désireuse de mettre fin aux gigantesques embouteillages qui la classent pour la sixième année consécutive parmi les villes les plus congestionnées du monde, Los Angeles est en train de changer de visage. En 2016, les habitants ont voté à 71 % en faveur d’une taxe locale (une hausse d’un demi-point de TVA), qui devrait rapporter 860 millions de dollars annuels pour financer de nouveaux projets de transports.
« Contrairement à la plupart des autres taxes qui sont créées sur des périodes déterminées (de 30, 40 ou 50 ans), la taxe approuvée par référendum n’a pas de fin. Ce qui est logique car la forte demande en transport ne devrait pas non plus s’arrêter à l’avenir », a expliqué Phillip A. Washington, le directeur général de Los Angeles County Metropolitan Transportation Authority (LA Metro), au cours du Salon des Transports publics, où Los Angeles était mise à l’honneur.
L’objectif est de moderniser en profondeur les transports locaux, en jouant sur tous les modes qu’il s’agisse du rail (train de banlieue, métro et métro léger), de la route ou des pistes cyclables. Pour cela, il est prévu d’investir 120 milliards d’euros sur 40 ans. « Nous lançons le plus grand chantier d’infrastructures des Etats-Unis : nous allons réaliser 40 projets sur 40 ans. Mais nous avons aussi un autre calendrier en tête : réaliser 28 projets en 28 ans pour être prêts en 2028, au moment des JO », précise Phillip A. Washington. « La voiture n’est pas l’ennemi. Nous voulons promouvoir la mobilité dans toutes ses formes et favoriser la complémentarité entre les modes », ajoute-t-il.
Projet prioritaire, une liaison ferrée connectée à l’aéroport devrait ouvrir l’an prochain. Autres priorités, le projet West Santa Ana branch (métro léger), la Purple Line du métro vers Beverly Hills et l’UCLA ou encore le Regional Connector, qui ne s’étend que sur quelques kilomètres mais permettra de connecter des liaisons entre elles via le centre-ville.
Pour accélérer le mouvement, Los Angeles compte recourir à des PPP. « Nous demandons au secteur privé d’investir dans le financement, conception, la construction, l’exploitation et la maintenance. Cela va nous permettre d’accélérer la réalisation de nos projets et de transférer le risque sur le privé. En contrepartie, nous lui assurons un retour sur investissement sur une durée d’environ 30 ans à un taux raisonnable », précise encore le dirigeant de LA Metro.
Sur le salon, les industriels et opérateurs français n’ont pas manqué de venir le saluer car, raconte le responsable américain, ils connaissent parfaitement les projets ambitieux de la cité des Anges.
Le comté espère ainsi faire passer la part des transports publics d’un peu moins de 10 % aujourd’hui à 25 % dans 15 à 25 ans. Et devenir demain un modèle pour la mobilité en Amérique du Nord.
Marie-Hélène POINGT
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