A Marseille, le transport de PMR est maintenant assuré par la RTM
Le service s’appelait Handi’Lib et était exploité en DSP par une filiale de Transdev. Il s’appelle maintenant Mobi Métropole depuis que la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole a fait le choix de le confier à la RTM, qui propose ainsi ce service depuis le 1er avril. Depuis le 1er avril, la Régie des transports de Marseille (RTM) offre un nouveau service : le transport à la demande des personnes à mobilité réduite, baptisé Mobi Métropole. « La RTM s’agrandit pour une cause noble et juste. C’est une fierté mais aussi une question de service public. Le service public n’exclut pas les handicapés », a justifié son président, Karim Zéribi, lors du lancement officiel du service, le 4 avril. Désormais, les 18 communes de la communauté urbaine de Marseille sont desservies dans un dispositif intégré à la RTM, gage de « ponctualité et de sécurité », a souligné Eugène Caselli, président de la communauté urbaine.
Jusqu’à présent, Handi’Lib (filiale de Transdev) effectuait ce service via une DSP de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM). Celle-ci a confié le transport des PMR à la RTM en décembre 2010, à l’occasion de la signature du nouveau contrat d’exploitation des transports publics. Les caractéristiques de ce service ont été établies en concertation avec les associations de la commission d’accessibilité, dont l’un des représentants assure que « l’attente est très forte » et que les usagers seront « très attentifs et vigilants ». Mobi Métropole, qui fonctionne tous les jours de 6 h à 1 h, dispose de 16 véhicules adaptés et emploie 29 conducteurs accompagnateurs et 6 administratifs. Le service compte 1 500 adhérents, résidant dans l’une des 18 communes de MPM et titulaires d’une carte d’invalidité à 80 %. Les trajets, principalement domicile-travail et loisirs sont effectués sur réservation au prix de 2 euros pour une zone (il y en a trois) et de 3,50 euros pour franchir deux zones et plus. Enfin, le contrat porte sur 49 000 voyages par an, contre 43 000 jusqu’à présent, avec une volonté affichée d’atteindre 52 000 d’ici quatre ans. Le coût du service pour la communauté urbaine sera de plus de deux millions d’euros par an.
José SOTO
83,5 millions d’euros pour l’accessibilité
83,5 millions d’euros vont être consacrés par la communauté urbaine et ses partenaires (département, région, syndicats mixtes, agglomérations, SNCF…) jusqu’en 2020 pour le Schéma directeur d’accessibilité des transports publics. Ils se répartissent en trois tranches. 7,5 millions d’euros environ par an entre 2010 et 2014 consacrés à l’aménagement des lignes de bus structurantes de la RTM, des pôles d’échanges et du réseau Smitteb (Syndicat mixte des transports de l’est de l’Etang de Berre). 8,5 millions d’euros environ par an entre 2015 et 2018 pour les bus, métros, tramways de la RTM, les embarcadères maritimes, les réseaux périphériques et les pôles d’échanges associés. Puis 8 millions d’euros environ par an jusqu’en 2020 pour le reste du réseau bus de la RTM, les Bus de la Côte Bleue et le reste des pôles d’échanges associés.