A Aix, JCDecaux retire ses vélos
Le 8 juillet, JCDecaux aura fini de démonter les 16 stations de V’Hello et rangé les 200 vélos en libre service qui ne sont pas parvenus à s’imposer dans les rues d’Aix-en-Provence. Le 11 avril dernier, le conseil municipal a voté la résiliation du marché passé en 2006 avec JCDecaux, et le 1er juin le service a cessé de fonctionner. Le 8 juillet, JCDecaux aura fini de démonter les 16 stations de V’Hello et rangé les 200 vélos en libre service qui ne sont pas parvenus à s’imposer dans les rues d’Aix-en-Provence. Le 11 avril dernier, le conseil municipal a voté la résiliation du marché passé en 2006 avec JCDecaux, et le 1er juin le service a cessé de fonctionner. Mais les négociations se poursuivent entre la ville et JC Decaux sur le montant des indemnités que la collectivité versera à la société pour rupture de contrat. Faute d’accord, et pour le moment aucune des deux parties ne peut et ne veut dire s’il est en vue, l’affaire se terminera devant le tribunal administratif de Marseille. Car les sommes en jeu sont importantes. Le marché passé par Aix avec JCDecaux pour une durée de treize ans et pour un coût annuel de 790 000 euros portait sur l’installation et l’entretien de 300 mobiliers urbains d’information et d’affichage, de 224 abris-bus et du dispositif de vélos en libre service V’Hello.
Mais les vélos allaient coûter cher à la ville, qui en avait sous-estimé l’entretien : 585 000 euros par an selon la chambre régionale des comptes. Or, dans le même temps, le V’Hello a été un échec. « Force est de constater que, pour ce qui concerne le dispositif de vélos en libre service, les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous après quatre années d’exécution du service », a admis Jean Chorro, premier adjoint au maire d’Aix, lors du conseil municipal du 11 avril. La baisse de la fréquentation a en effet été « constante et significative ». Selon JCDecaux, le taux de rotation par jour et par vélo, qui était de 0,81 % en juin 2009, est passé à 0,47 % en juin 2010. La diminution du nombre de locations de vélos (courte et longue durée) entre 2007 et 2009 et du nombre d’abonnés longue durée a suivi la même mauvaise pente. Selon la ville, une publicité insuffisante et la difficulté de déplacement dans le centre historique expliqueraient en partie cette sous-utilisation du V’Hello. Mais c’est surtout l’implantation des stations qui est montrée du doigt.
« Il est difficile d’expliquer pourquoi il n’y a pas de locations. C’est une conjonction de raisons, l’implantation des stations, la densité, le maillage… estime Albert Asséraf, DG stratégie, études et marketing de JCDecaux. Nous avons ouvert 67 programmes dans le monde et partout il y a eu des volumes de location. A Aix, l’implantation des stations a été décidée par la collectivité et nous l’avons respectée, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Nous avions espéré 9 stations supplémentaires et 115 vélos en option. Cela aurait enrichi le maillage. » Le résultat de cette sous-utilisation, a relevé la CRC, était la faiblesse des recettes pour la ville. Entre juillet 2007 et mai 2008, elles n’étaient que de 638 euros par mois. La municipalité d’Aix a préféré arrêter les frais. Quitte à dédommager le prestataire.
José Soto
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