Guéant et Mariani veulent s’attaquer aux incivilités dans les transports
S’il est un sujet sur lequel Claude Guéant et Thierry Mariani se trouvent les yeux fermés, c’est bien la sécurité. Les ministres de l’Intérieur et des Transports se sont livrés, le 14 décembre, place Beauvau, à un bilan d’étape de la politique de plus grande coopération des polices des transports en commun, notamment en Ile-de-France où 60 % des faits de délinquance sont recensés. Depuis le début de 2011, les atteintes aux personnes seraient en diminution de 13 %, les vols avec violence, de 17 %, et les dégradations, de 18 %. Seule ombre au tableau, les atteintes aux agents seraient en hausse de 20 %. Décidée en avril 2010, la collaboration plus active entre la préfecture de police de Paris, la SNCF et la RATP est basée sur une analyse commune des images de vidéosurveillance, dans le but d’une « identification en amont des groupes à risque » et par l’intervention de « vidéopatrouilleurs ». En Ile-de-France, 900 policiers et agents supplémentaires auraient été déployés dans les transports. Les deux ministres ont indiqué vouloir poursuivre leur effort de sécurisation des transports, en déployant la vidéosurveillance (la RATP est déjà équipée de 29 000 caméras dont 20 000 dans les bus, la SNCF passera de 18 000 caméras dont 10 000 dans les trains à 25 000 en 2012 et à 27 500 en 2013). L’accent sera mis sur les délits moins graves, comme la fraude. Des « incivilités » qui sont selon Claude Guéant « fortement ressenties par les usagers » et participent au climat d’insécurité dans les transports. Pour ce faire, les deux ministres préconisent d’élargir les fonctions juridiques des agents de contrôle. « Par exemple, un agent n’a aujourd’hui juridiquement pas le droit d’empêcher quelqu’un de monter dans le train. Il faut rendre cela possible » a indiqué Thierry Mariani.
G.?L.