Les navettes de Sète n’intéressent pas les autres communes de l’agglomération
L’agglomération de Thau Agglo (94 800 habitants et huit communes) ne suivra pas l’expérience que mène la ville de Sète depuis près de trois ans. En 2011, la commune de Sète, qui appartient à Thau Agglo, avait lancé une expérimentation de transports fluviaux. L’agglomération de Thau Agglo (94 800 habitants et huit communes) ne suivra pas l’expérience que mène la ville de Sète depuis près de trois ans. En 2011, la commune de Sète, qui appartient à Thau Agglo, avait lancé une expérimentation de transports fluviaux. Il ne s’agissait que de transporter des spectateurs vers le théâtre de la Mer, un amphi à ciel ouvert installé sur une corniche et donnant sur la Méditerranée. Grâce à cette expérience, même modeste, Sète souhaitait démontrer « tout le potentiel de la circulation par voie d’eau ». Le succès de cette navette fluviale la première année a conduit la ville à renouveler cette navette en 2012, puis en 2013. Elle pourrait même élargir le service, l’été, le mercredi, jour de marché.
Thau Agglo a commandé de son côté une étude comparative voiture/bus/navette qui révèle des points noirs, avec un temps de parcours entre Frontignan et Sète-gare de +203 % par rapport à une desserte terrestre et de +352 % entre Frontignan et Sète-centre. Cette contre-performance s’explique notamment par la faible vitesse imposée par la réglementation en vigueur sur les canaux empruntés et l’attente de l’ouverture des ouvrages d’art mobiles qui permettent aux véhicules de franchir ces canaux. Mais, en dehors de ces cas particuliers, l’étude montre tout de même l’intérêt des liaisons fluvio-maritimes, avec un gain de temps de 10 % (Sète-centre – Marseillan-plage par le Lido) à 52 % (Mèze – Sète-gare), notamment. Mais l’agglomération a aussi regardé à la dépense. Entre 500 000 et 800 000 euros pour une expérimentation de six à douze mois, en regard du prix d’un bus 250 000 euros, alors que le réseau Thau Agglo Transport doit encore être amélioré. Thau Agglo ne coule pourtant pas totalement le projet. Elle serait prête à signer une convention de délégation de compétences permettant à Sète de poursuivre l’expérimentation des navettes intra-muros.
Y. G.