Manuel Valls apporte son soutien au canal Seine-Nord
Manuel Valls a annoncé le 26 septembre à Arras son engagement ferme en faveur du canal Seine-Nord en vue de relancer une économie en panne.
Le Premier ministre a confirmé "la détermination de (son) gouvernement à remettre un dossier de demande de subvention" à la Commission européenne. Bruxelles a promis de financer à hauteur de 40% ce projet, évalué par Manuel Valls à quelque 4,5 à 4,8 milliards d'euros, et réclamé depuis des décennies par les régions concernées au premier chef, le Nord/Pas-de-Calais et la Picardie. Il s'agit de relier la Seine à l'Escaut par un canal à grand gabarit, d'où la dimension transfrontalière du projet, même si le coeur du chantier concerne 106 km entre l'Oise et le Nord.
Le projet d'origine conçu comme un partenariat public privé d'un montant évalué à 7 milliards d'euros a été abondonné et "reconfiguré" de manière à être finançable, comme préconisé dans un rapport remis au gouvernement le 11 décembre par le député du Nord, Rémi Pauvros (PS). Outre la part couverte par l'UE, de quelque 2 milliards d'euros, le montage définitif reste à mettre au point. L'Etat s'engagerait à hauteur de 1 milliard de même que les collectivités locales de Picardie, Ile-de-France et Nord-Pas de Calais. Le solde d'environ 500 millions d'euros serait apporté par des prêts longue durée (40 ans) et à très bas taux d'intérêt.
Les intérêts privés -céréaliers notamment- contribueraient aussi en finançant certains travaux sur les plateformes multimodales. Rémi Pauvros a été chargé par Manuel Valls d'une nouvelle mission pour assurer "le lien avec les collectivités locales" durant la prochaine phase .
Paris a jusqu'à février pour déposer son dossier à Bruxelles, l'étude d'intérêt public modificative devant ensuite être lancée à l'été 2015. L'objectif est que le chantier commence en 2017 et s'achève en 2023, a indiqué le Premier ministre.
Publié à 00:00 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal