Des « Nimféa » autonomes au pays de Claude Monet
Le jardin de fleurs de Claude Monet à Giverny (Eure), et plus particulièrement les deux bassins de nénuphars Nymphéas, sont une attraction touristique très prisée des visiteurs français et étrangers. Le petit village des peintres impressionnistes figure dans le top 5 des communes françaises les plus visitées. Les Japonais et les Américains en raffolent, d’autant que le village abrite aussi le musée d’art américain.
Pour les acheminer depuis la gare de Vernon vers Giverny, situé de l’autre côté de la Seine, Transdev teste depuis le 5 juillet des navettes autonomes électriques auprès d’un panel d’utilisateurs volontaires. Avant une mise en service grandeur nature en 2021.
Elles peuvent embarquer 16 passagers à bord. Ce qui ne suffira pas à remplacer les processions d’autocars qui, du printemps à l’automne, asphyxient le village.
Baptisée « Nimféa », les navettes i-Cristal du constructeur alsacien Lohr ont un niveau d’autonomie de niveau 4 qui correspond à une automatisation élevée : le conducteur n’a pas besoin d’intervenir immédiatement, mais au bout de quelques minutes en cas d’alerte. Il intègre le logiciel L4 Asimov de conduite autonome de Torc Robotics.
Première expérimentation d’une navette autonome touristique
C’est la première expérimentation en France d’un service de transport autonome collectif pour la desserte d’un site touristique. Et pour Sébastien Lecornu, ex-maire de Vernon, aujourd’hui ministre des Collectivités territoriales, cette navette « préfigure la mobilité de demain en milieu rural et dans les villes moyennes ».
Après Rouen, où Transdev teste un service de transport autonome à la demande sur route ouverte, et le campus de Paris-Saclay où des navettes autonomes prennent le relais des bus la nuit, l’axe de la Seine est visiblement la zone d’expérimentation de la conduite autonome sur lequel la filiale de la Caisse des dépôts et du groupe Rethmann a jeté son dévolu.
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Coût du projet expérimental entre Vernon et Giverny : environ 1,3 million d’euros cofinancés par le pôle de compétitivité Mov’eo (regroupement de collectivités et d’entreprises de R&D en matière de mobilité), Ericsson, Enedis et l’institut de recherche Vedecom.
N. A.
Publié le 23/08/2018
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