Bilan satisfaisant pour Navly, « vitrine mondiale » du véhicule autonome
Après 13 mois de fonctionnement dans le nouveau quartier Confluence de Lyon, la navette autonome Navly a enregistré une fréquentation de 22 000 passagers, soit une soixantaine de personnes par jour en semaine et plus de 200 le samedi. Aux employés des entreprises se sont donc joints touristes et promeneurs du musée et des balades en bord de Saône. En outre, 70 délégations, dont deux-tiers étrangères sont venues voir de plus près cette « première mondiale » mise en œuvre* par la société mixte créée par Navya et Keolis, avec le soutien du Grand Lyon et du Sytral. Un service assuré par deux véhicules électriques de 15 passagers sur un itinéraire de 1,350 kilomètre avec cinq arrêts.
L’expérimentation est jugée suffisamment concluante pour être reconduite en 2018, sous réserve des autorisations officielles. Pour Christophe Sapet et David Kimelfeld, les présidents de Navya et de la Métropole de Lyon, les freins au développement sont d’ailleurs moins techniques que réglementaires et ils souhaitent une évolution de la législation qui nécessite actuellement l’accord de six administrations différentes. Si Lyon étudie une nouvelle navette à Perrache, Navya est actuellement présent sur une quarantaine de sites dans le monde. Signe de l’intérêt pour les navettes autonomes : 55 véhicules ont été produits dans l’usine de Vénissieux en 2017, ils devraient être 150 en 2018, sans compter ceux de l’usine implantée dans le Michigan au printemps prochain. Tous intégreront les innovations du nouveau véhicule Arma Navya (climatisation, amélioration de l’architecture des capteurs, du contournement d’obstacles fixes, de l’interface avec les feux de circulation, appli mobile pour la géolocalisation de la navette, etc.) qui sera présenté le 7 novembre.
Claude Ferrero