130 jours pour lutter contre la fraude à Toulouse
Mis à jour le 15 juin 2017
Même si la fraude reste dans la moyenne nationale à 6,7 %, elle augmente dans les transports en commun de l’agglomération toulousaine parallèlement à la fréquentation. Chaque jour, 26 000 des 500 000 passagers ne seraient pas en règle, soit un manque à gagner de dix millions d’euros par an. C’est pourquoi Tisséo SMTC et sa régie ont décidé de consacrer 1,5 million d’euros à la lutte contre ce phénomène, ainsi que contre les incivilités.
La campagne durera 130 jours, du 15 mai au 16 juillet et du 25 septembre au 15 décembre. 60 à 70 agents viendront temporairement s’ajouter aux 90 déjà actifs afin de doubler les contrôles. Pour améliorer le taux de recouvrement des amendes (sur 16 000 PV, seulement un sur deux a été acquitté en 2016), Tisséo va appliquer plusieurs mesures prévues par la loi Savary-Le Roux de mars 2016 : justificatif d’identité obligatoire, délit de fraude d’habitude passant de dix à cinq contraventions, sanction aggravée pour fausse identité ou fausse adresse. Tisséo pourra utiliser la plateforme de vérification des adresses des contrevenants, développée avec l’UTP, Transdev, Keolis et la RTM.
En parallèle, plusieurs affiches placardées dans les bus, trams et métros sensibiliseront les usagers sur les « comportements déviants », rappelant les amendes encourues : 60 à 110 euros pour l’utilisation d’appareils bruyants, l’abandon de détritus, la mendicité, la consommation de boissons alcoolisées ou la dégradation de matériel.
Un bilan sera effectué fin 2017. Tisséo espère récupérer ainsi deux à trois millions.
Catherine Sanson-Stern