C’est donc Catherine Guillouard, comme on s’y attendait depuis une dizaine de jours et comme l’a confirmé jeudi soir le site du Figaro, qui devrait succéder à Elisabeth Borne à la tête de la RATP. Le nom de l’ancienne directrice générale délégué de Rexel est apparu en phase finale de la sélection. Selon Les Echos, Catherine Guillouard a « rencontré Emmanuel Macron mercredi, ainsi qu’Edouard Philippe et Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France (et à ce titre principal financeur de la RATP) jeudi ».
Le nouveau pouvoir avait voulu professionnaliser le choix du ou de la PDG de la RATP, en chargeant un cabinet de chasseur de têtes (Progress) d’instruire les candidatures (il y en a eu 32) et d’éclairer les choix de la DGITM et de l’APE. Deux noms dans la short-list au bout du compte retenue ont souvent été cités : Bruno Angles (CEO de Crédit Suisse France et Belgique, et déjà administrateur de la RATP) et Sandra Lagumina (ex-DGA d’Engie). Deux favoris supplantés par la candidature finalement retenue par Emmanuel Macron. Le décret de nomination de Catherine Guillouard comme administrateur de la RATP doit être publié ce vendredi. Un conseil d’administration va proposer de la nommer PDG et les commissions concernées de l’Assemblée et du Sénat vont procéder à son audition avant que le gouvernement ne la nomme en Conseil des ministres.
Le choix de Catherine Guillouard a surpris. Le gouvernement souhaitait, a-t-on dit au début du processus, choisir une personnalité ayant l’expérience des transports terrestres. Ce n’est pas le cas de Catherine Guillouard, 52 ans, énarque (promotion Senghor), passée par Air France (direction Financière, Ressources humaines), Eutelsat, (directrice Financière) et dernièrement Rexel (directrice Financière puis directrice générale déléguée). Il va revenir à cette spécialiste des finances de mettre la RATP en ordre de marche pour affronter la concurrence en Ile-de-France.