Tombée à 10 % d’activité pendant le confinement, l’activité des taxis G7 n’a retrouvé que la moitié de son chiffre d’affaires depuis le 11 mai, a indiqué l’entreprise quelques jours plus tard. La société de taxis a fait travailler quelque 3 000 chauffeurs pendant le confinement sur les 9 000 affiliés, soit un tiers d’entre eux, selon Nicolas Rousselet, le PDG de G7, qui rappelle n’avoir pas « prélevé de redevance sur les courses pendant cette période ».
« D’habitude, nos chauffeurs font 12 courses en moyenne par jour. Aujourd’hui, ils effectuent quatre courses pour nous et 1,5 à 2 courses de rue [ndlr, clientèle non apportée par G7] », a expliqué le dirigeant le 14 mai. Une nouvelle clientèle apparaît selon lui : celle des salariés à qui leurs entreprises (39 des 40 sociétés du CAC40) offrent le taxi pour rejoindre leur lieu de travail, alors qu’auparavant, ils empruntaient les transports en commun. « Le taxi est offert aux employés les plus fragiles », explique Nicolas Rousselet.
Pour suivre le protocole édicté par le ministère des Transports, l’entreprise a distribué des masques (10 000) et du gel hydroalcoolique à ses conducteurs.
Elle propose aussi l’installation d’une paroi en plastique souple conçue par une de ses filiales Taxirama, aux frais du chauffeur (59 euros). « Ce modèle est le seul validé par les assureurs, à l’inverse de sa version en plexiglas qui peut se peut se briser en morceaux pointus en cas d’accident », souligne encore Nicolas Rousselet. 2 000 ont déjà été installés dans des taxis. « Cette paroi en plastique est amovible et peut être rangée dans sa housse, placée dans le coffre. C’est le chauffeur qui décide », précise Yann Ricordel, directeur général délégué.
Enfin, G7 a mis en place une équipe de 10 contrôleurs formés par Veritas, qui effectueront 5 000 inspections par mois. En espérant reconquérir la clientèle perdue pendant le confinement.
Yann Goubin
Il y a 3 années - Marie-hélène Poingt