Au cours d’une réunion hier, le Syndicat Autolib’ et Vélib’ s’est mis d’accord avec le groupe Bolloré pour arrêter fin juillet le service parisien de location en libre service de voitures électriques. Mais dès le 2 juillet, le nombre de voitures et de stations devrait diminuer progressivement. Un compromis pour éviter que le service s’arrête du jour au lendemain, après que les élus des 98 communes concernées par Autolib’ ont acté le 21 juin la résiliation du contrat. Rappelant que le groupe breton avait demandé le 25 mai dernier le versement d’une somme de 233 millions d’euros au titre du déficit prévisionnel du service, la Mairie de Paris a indiqué que les élus avaient refusé cette option. « Cette décision protège les intérêts des contribuables parisiens et franciliens, et ouvre la voie à de nouvelles solutions de mobilité », avait assuré l’Hôtel de Ville dans un communiqué.
Cela donnera aussi du temps pour reclasser les 254 salariés du service et pour que les 150 000 abonnés du service trouvent de nouvelles solutions de déplacement. Selon la mairie, plus de 600 véhicules sont en autopartage dans Paris intra-muros et offrent déjà une alternative à Autolib’, grâce aux services proposés par des entreprises comme Communauto, Ubeeqo et Zipcar, Renault Mobility et Zencar. Et d’autres services devraient voir le jour à l’avenir. La Mairie de Paris annonce une prochaine charte de bonne conduite pour mieux encadrer ce type de services à l’avenir.
Elle affirme aussi que les 3 244 places de stationnement actuellement dévolues à Autolib’ seront à terme proposées aux Parisiens et aux Franciliens propriétaires d’un véhicule électrique ou utilisant un véhicule électrique en autopartage. « Ce stationnement sera gratuit, dans la limite de six heures consécutives. Cette mesure entrera en vigueur à l’arrêt du service Autolib’ », précise la Ville. Enfin, la maire, Anne Hidalgo, souhaite renforcer le nombre de stations de recharge, actuellement au nombre de 620 sur le territoire parisien, et les rendre accessibles aux propriétaires de véhicules électriques à partir du début de l’année prochaine. D’ici là, les discussions vont se poursuivre avec Bolloré pour déminer le contentieux financier.
MH P